Haut-Rhin : garde à vue pour un militant écologiste qui avait décroché un portrait de Macron

© DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
L'homme de 30 ans, un militant de l'association écologiste ANV-COP21, avait décroché le portrait du président Emmanuel Macron pour dénoncer "l'inaction" du gouvernement contre le réchauffement climatique. 

Un militant écologiste a été placé en garde à vue après avoir décroché à la mairie de Wittelsheim, dans le Haut-Rhin, le portrait du président Emmanuel Macron pour dénoncer "l'inaction" du gouvernement contre le réchauffement climatique, a indiqué samedi une source proche de l'enquête.

L'homme, un militant de la section mulhousienne de l'association écologiste ANV-COP21, a été interpellé vendredi vers 16 h à son domicile de Mulhouse et a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Wittelsheim, selon la même source. Une vingtaine de sympathisants se sont réunis vendredi et samedi devant la gendarmerie pour réclamer sa libération.

Pour le moment, le militant n'est pas poursuivi. L'homme de 30 ans a été déféré samedi en fin d'après-midi après plus de 24h de garde à vue au parquet de Mulhouse qui a décidé de sa remise en liberté vers 19h, a ajouté la même source. Il n'est pas poursuivi pour le moment, selon la même source. La mairie avait déposé plainte pour vol après le décrochage vendredi matin du portrait du chef de l'État qui trônait en salle du conseil. Le portrait n'a pas été retrouvé malgré deux perquisitions au domicile du militant et sur son lieu de travail.

Des décrochages avaient eu lieu à Lyon, Paris ou Biarritz. L'association ANV-COP21 avait appelé à décrocher les portraits du chef de l'État dans les mairies afin de "dénoncer l'inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale". Dans un communiqué, l'association affirme que, "depuis le 21 février, 13 murs de mairie ont ainsi été laissés vides, à l'image de l'absence de politique du gouvernement face à l'urgence sociale et climatique". Des "décrochages" ont notamment eu lieu à Lyon, Paris, Biarritz, Ustaritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, Saint-Jean-de-la-Ruelle, dans le Loiret, ou encore Jassans-Riottier, dans l'Ain, selon un communiqué de ANV-COP21 qui indique qu'au total, trois de ses militants ont été placés en garde à vue depuis le début de l'action.