«Gros Dédé», figure du banditisme marseillais, abattu de trois balles dans la tête

Habitué des tribunaux depuis 2000, "Gros Dédé" a été assassiné ce mardi 4 février au siège de sa société, dans le 14ème arrondissement de la ville de Marseille. Fiché au grand banditisme, les raisons de son assassinat demeurent inconnues pour l'heure. Il avait déjà été victime d'une tentative de meurtre en 2004.
André Cermolacce, figure du banditisme marseillais, surnommé "Gros Dédé" ou "sacoche", a été abattu de trois balles dans la tête mardi, en pleine journée, a-t-on appris de sources concordantes.
Le tueur a pris la fuite en trottinette
Les faits se sont produits en fin de matinée au siège de la société du septuagénaire dans le 14e arrondissement de la deuxième ville de France, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confirmant une information initiale du journal Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat, confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, anciennement police judiciaire). Son agresseur a pris la fuite en trottinette, selon une source policière.
Fiché au grand banditisme de nombreuses années et doté d'une faconde légendaire, "Gros Dédé" avait été plusieurs fois condamné par la justice comme en 2016 dans une affaire de machine à sous, en 2005 pour détention illégale d'armes, après avoir été arrêté à Marseille en possession d'un pistolet automatique approvisionné avec une cartouche engagée dans le canon ou en 2000 pour corruption d'un policier et association de malfaiteurs.
Lors d'un de ses derniers procès en 2016, il avait déclaré, interrogé sur un train de vie et sa garde-robe de luxe : "Les vêtements sont neufs car je vais en prison et, à la sortie, je les retrouve neufs". En 2004, il avait fait l'objet d'une tentative d'assassinat dans le centre de Marseille, perpétrée par deux motards. Indemne, il avait pris la fuite sans alerter la police.