Fusillade de Roye : l'auteur présumé a tiré à 30 reprises

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M.-A.B. , modifié à
L'homme âgé de 73 ans avait un taux d'alcoolémie de 2,28 grammes par litre de sang, a révélé le procureur mercredi. La fusillade a fait quatre morts et trois blessés. 

Trente coups de fusil de chasse pour un terrible drame survenu mardi : quatre morts et trois blessés sur une aire d’accueil des gens du voyage à Roye, dans la Somme. L'auteur présumé de la tuerie "avait 2,28 g d'alcool dans le sang", a déclaré mercredi le procureur d'Amiens, Bernard Farret. L'homme, âgé de 73 ans, n'avait pas d'antécédent judiciaire. Placé en garde à vue mercredi matin vers 10 heures, il refuse de s'exprimer sur les faits. 

Un septuagénaire sans antécédents judiciaire. On en sait plus mercredi sur le profil du tireur présumé et le déroulement des faits. Un homme qui ne serait pas un ancien forain, contrairement à ce qui a été annoncé dans un premier temps, qui vivait dans une caravane sur cette aire d’accueil, sans pour autant appartenir à la communauté des gens du voyages. 

Un premier différent l'année dernière. "Il y a un an, il semble qu'il y ait eu un différent avec des propos échangés entre la famille (des victimes, Ndlr) et lui, qui (avait) donné lieu a une intervention de la gendarmerie. Mais aucune procédure n'avait été établie", a expliqué le procureur Farret. 

Une famille prise pour cible. Selon le procureur d'Amiens, "tout a commencé par des coups de feu, dans la caravane et autour de celle-ci, sur la mère, sur les deux enfants et le grand-père" d'une même famille. L'auteur présumé de ces tirs au fusil de chasse s'est ensuite dirigé vers le "bloc sanitaire" de l'aire d’accueil et a fait feu à 14 reprises sur la porte de la structure. Enfin l'homme se rend à son véhicule et à sa caravane et y met le feu. 

Echange de tirs avec la gendarmerie. Après cet incendie volontaire, l'homme prend le chemin de la sortie de l'aire d’accueil où il tombe sur les gendarmes dépêchés sur place. Le septuagénaire ouvre alors feu en visant d'abord leurs véhicules puis les militaires. Deux gendarmes sont blessés, l'un d'eux, âgé de 44 ans, succombe à ses blessures quelques heures plus tard. La gendarmerie riposte aussitôt et touche le suspect. L'homme est neutralisé puis interpellé. 

L'enfant de trois ans est en état stationnaire. Bilan : trois "résidents" de ce camp - la mère, le grand-père paternel et un nouveau-né de 6 mois - et un gendarme sont morts dans cette folie meurtrière. On compte également trois blessés dont un autre enfant de la famille, âgé de trois ans. Celui-ci se trouve actuellement en état stationnaire. Un second gendarme, touché au bras, a pu sortir de l’hôpital mardi soir.