Forcené néerlandais en Ardèche : des "restes humains" retrouvés

L'homme était recherché pour avoir tiré sur les pompiers venus éteindre l'incendie de son château.
L'homme était recherché pour avoir tiré sur les pompiers venus éteindre l'incendie de son château. © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les restes appartiennent vraisemblablement au propriétaire d'un château, qui s'y était retranché après avoir tiré sur des pompiers venus éteindre l'incendie de sa bâtisse. 

Des restes humains appartenant vraisemblablement au propriétaire d'un château à Saint-Pierreville, en Ardèche, qui s'était retranché dans la bâtisse après avoir tiré la veille sur des pompiers venus éteindre l'incendie de sa propriété, ont été retrouvés jeudi dans les décombres, a indiqué le parquet.

Un canon de fusil ? "Des restes compatibles avec des restes humains et un élément qui pourrait être le canon d'un fusil viennent d'être découverts. Il y a une forte probabilité que cela puisse être le propriétaire du château mais il n'y a pour l'instant aucune certitude", a déclaré en fin de matinée un représentant du parquet de Privas, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. "Les techniciens de l'identité criminelle sont déjà sur place mais il faut d'abord sécuriser les lieux, le château se consumant encore", a-t-il ajouté.

Des plombs de chasse. Le propriétaire des lieux, un Néerlandais de 62 ans, était depuis mercredi matin recherché après avoir tiré sans raison apparente, avec des plombs de chasse, sur les pompiers venus éteindre l'incendie de son château. Quatre d'entre-eux ont essuyé des tirs et deux ont été brièvement hospitalisés. L'un d'entre eux a reçu une quarantaine de plombs et l'autre huit. Les autorités ne sont jamais parvenues à entrer en contact avec le tireur présumé, alors même que le château était la proie des flammes. Un détachement d'Orange (Vaucluse) du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie, s'était rendu sur place. Le feu a détruit presque entièrement le château, une imposante bâtisse médiévale, ont précisé les gendarmes.

"Travail dissimulé". Le sexagénaire néerlandais, "marqué par une certaine violence" selon le parquet, était sous le coup de procédures judiciaires, notamment pour "travail dissimulé" et "détention d'arme". Suite à deux précédentes condamnations, pour avoir notamment transformé illégalement le château en hôtel, il devait effectuer 14 mois de détention. La cour d'appel a confirmé mardi le rejet des recours en aménagement de ces peines qu'il avait engagés. Selon le parquet, cette décision pourrait avoir un lien avec le déclenchement des faits de mercredi. Le château devait être saisi dans le cadre des procédures judiciaires.