Finistère : un père et ses deux enfants retrouvés morts, la piste de l'infanticide "privilégiée"

Police
Trois corps ont été retrouvés à Landerneau, dans le Finistère. © AFP
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avec AFP , modifié à
A Landerneau, en Bretagne, trois corps ont été découverts devant l'association Don Bosco, qui s'occupe notamment d'enfants handicapés. Un père de famille aurait tué ses deux enfants, deux faux jumeaux, avant de se suicider.

Les corps sans vie d'un père et de ses deux enfants, un garçon et une fille, ont été découverts mercredi matin à Landerneau, devant le Finistère, devant le siège d'une association qui s'occupe notamment d'enfants handicapés, où l'un des deux était scolarisé. "Le corps d'un père et de ses deux enfants, deux faux jumeaux, un garçon et une fille âgés de 11 ans, ont été retrouvés vers 8H ce matin" près de bâtiments de l'association Don Bosco dont dépend l'IME (Institut médico-éducatif) "où la jeune fille, qui souffre d'un handicap psychique, était scolarisée", a déclaré le commandant du groupement de la gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage. 

"La piste privilégiée est que le monsieur, dont le corps a été retrouvé pendu à l'extérieur, près des bâtiments de l'association, aurait tué ses deux enfants avant de se suicider", a-t-il précisé, ajoutant qu'une lettre avait été retrouvée à son domicile brestois annonçant son intention de mettre fin à ses jours. La petite fille était lourdement handicapée, selon le directeur de l'association Don Bosco. La mère, qui vit à Brest, a elle été retrouvée saine et sauve à son domicile. Le couple était séparé depuis 2011. 

La mère des enfants avait porté plainte en juin

Contacté par l'AFP, le parquet de Brest a indiqué que le garçon avait été étranglé et que la fille présentait une plaie au niveau de la gorge. Il est "plus que probable" que les enfants aient été tués au domicile du père, un sous-marinier à la retraite de 57 ans, selon la même source. Leurs corps ont été retrouvés par les pompiers près d'une voiture devant le siège de l'association, sur les hauteurs de la ville.

Dans la lettre qu'il a laissée, le père "en voulait à tous les services, estimant qu'il n'était pas assez consulté sur le suivi de ses enfants", a précisé le parquet. "La maman, qui avait la garde des enfants, avait saisi le juge aux affaires familiales parce que la garde ne se passait pas très bien. Ce dernier avait ordonné en octobre une expertise médico-psychologique du père", a ajouté le parquet. La mère des enfants avait porté plainte en juin pour des menaces de morts sur les enfants, mais l'infraction n'avait pas été caractérisée, a en outre indiqué la même source. L'enquête judiciaire a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Landerneau.