Fin de vie : un Dr Bonnemaison combatif jugé en appel

© NICOLAS TUCAT / AFP
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Stéphane Place et M.-A.B. , modifié à
L'urgentiste était apparu abattu lors de son procès en première instance, au terme duquel il avait été acquitté. Il comparaît à partir de lundi devant la cour d'appel d'Angers. 

En 2014, la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, l'avait acquitté pour avoir abrégé la vie de sept malades en phase terminale. Lundi, l'urgentiste Nicolas Bonnemaison va retrouver la justice et comparaître en appel à Angers. Mais l'ancien médecin, complètent abattu en première instance, a aujourd'hui un nouveau visage. Plus combatif que lors du premier procès, le docteur a préparé sa défense et ne veut plus se faire marcher dessus.

Il maîtrise l'approche juridique de la fin de vie. Loin de cette image d'homme fragile et dépressif, c'est un Nicolas Bonnemaison particulièrement combattif qui se présentent lundi à la barre. A 54 ans, l'ancien urgentiste a préparé studieusement ce second procès, entouré des siens dans son cher Pays basque. Selon ses avocats, l'homme maîtriserait  désormais sur le bout des doigts les questions juridiques sur la fin de vie. D'autre part, après son acquittement en première instance, le quinquagénaire a réintégré l'hôpital de Bayonne dans un service administratif. Une mission qui a été très importante pour son moral.

Entendu sur europe1 :
 Ce qui lui a permis de souffler, c'est de revenir dans l'univers des blouses blanches 

"Ce qui lui a permis de souffler, c'est de revenir dans l'univers qu'il adore, celui des blouses blanches", explique au micro d'Europe 1 Me Arnaud Dupin, l'un des avocats de l'ex-docteur. "La réintégration s'est faite naturellement. C'était un poste non médical mais avec des réflexions autour de la structure hospitalière. Cela lui a permis de retrouver aussi des réflexes. Et même s'il n'y avait pas le mot 'docteur', il y avait une blouse blanche et ça c'était très important pour lui", poursuit-il. "Cette mission étant terminée, il se consacre aujourd'hui à la préparation de sa défense. Et il entend bien évidemment s'exprimer avec précision pour qu'une nouvelle fois, il soit acquitté"

Vers la réintégration à l'Ordre des médecins ? Au-delà de ce second acquittement espéré devant les assises du Maine-et-Loire, ses avocats voient déjà plus loin : obtenir dans un deuxième temps la réinscription de Nicolas Bonnemaison à l'Ordre des médecins. L'instance avait prononcé sa radiation en 2014.