Fin de l'instruction dans le viol présumé du 36, quai des Orfèvres

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M.S. et Chloé Triomphe , modifié à
On saura dans quatre mois si le dossier est envoyé aux assises ou s'il y aura un non-lieu.
INFO EUROPE 1

C’est la fin de l'instruction dans l'affaire du viol présumé au 36, quai des Orfèvres, comme le révèle Europe 1. Après deux ans d'enquête, les juges d'instruction ont clôturé ce dossier extrêmement complexe.

Deux expertises psychologiques contradictoires. Le dossier est hors normes pour une affaire de viol, tout d’abord parce que les mis en cause sont des policiers du prestigieux 36, quai des Orfèvres. Ensuite, parce que les investigations déployées sont exceptionnelles. Des prélèvements ADN ont été faits sur une centaine de policiers de la BRI. 

Après deux ans d’enquête, le dossier pose encore énormément de questions. La jeune femme parle de viol et les policiers de relation consentie. Les deux principales expertises psychologiques menées sur la plaignante sont encore plus étonnantes. Pour l’expertise canadienne, la jeune femme présente tous les critères d’un trouble post-traumatique, avec une description des faits légitime. Mais les experts français émettent une autre hypothèse au vu de la personnalité et de l’état d’alcoolémie de la jeune femme ce soir-là. Pour eux, son témoignage est peu plausible, à cause d’un vécu de honte.

Les alternatives qui en découlent sont aussi radicales qu’inconciliables : la jeune femme souhaite un renvoi aux assises et les policiers espèrent un non-lieu pur et simple. On connaîtra la décision de la justice dans quatre mois.