Féminicide en Gironde : Gérald Darmanin demande une enquête de l'IGGN

La victime avait déposé deux plaintes contre son ex-conjoint. (Illustration)
La victime avait déposé deux plaintes contre son ex-conjoint. (Illustration) © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
Gérald Darmanin a demandé une enquête administrative de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après le meurtre vendredi en Gironde d'une femme par son ex-conjoint contre lequel elle avait déposé deux plaintes. La victime a été tuée à son domicile de plusieurs coups de couteau par son ancien compagnon.

Gérald Darmanin a demandé une enquête administrative de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après le meurtre vendredi en Gironde d'une femme par son ex-conjoint contre lequel elle avait déposé deux plaintes, a appris samedi l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur. La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a été tuée à son domicile de Saint-Laurent-d'Arce de plusieurs coups de couteau à la gorge et au ventre par son ancien compagnon, qui a été retrouvé pendu dans le garage.

Deux plaintes déposées par la victime

Le couple était séparé depuis "la mi-janvier" et la femme "avait déposé plainte le 5 février puis le 23 février" à la gendarmerie de Saint-André-de-Cubzac pour des "violences sans incapacité" et "diffusion d'images portant atteintes à l'intimité de sa vie privée", a indiqué le procureur de Libourne Olivier Kern dans un communiqué.

L'homme, âgé de 62 ans, avait été condamné en 2006 par la cour d'assises de la Gironde à vingt ans de réclusion criminelle pour une tentative d'assassinat commise en 2003 sur une ancienne conjointe, a précisé le procureur. Il faisait l'objet d'"une mesure de réduction conditionnelle" par le juge de l'application des peines et résidait sur la commune de Montendre (Charente-Maritime), avec interdiction d'entrer en relation avec cette ancienne compagne, a ajouté le parquet.

Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.