La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre Bruno Garcia-Cruciani pour le féminicide de son ex-compagne Julie Douib en 2019. 1:32
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avec AFP , modifié à
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre Bruno Garcia-Cruciani pour le féminicide de son ex-compagne Julie Douib en 2019 à l'Île-Rousse en Corse. "Bruno Garcia-Cruciani n'a pas laissé une seule chance à Julie Douib de s'en sortir", a déclaré la magistrate des réquisitions.

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi contre Bruno Garcia-Cruciani, 46 ans, jugé en appel aux assises de Corse-du-Sud pour le féminicide de son ex-compagne, Julie Douib, en 2019 à L'Ile-Rousse. "Je vous demande de le déclarer coupable et je requiers la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté maximale de 22 ans", a déclaré aux jurés Catherine Levy, l'avocate générale. "C'est une exécution pure et simple", a martelé la magistrate dans ses réquisitions, assurant que ce dossier "ne présente pas de difficultés".

"N'importe quel humain demande pardon, exprime des regrets, là, il n'y a rien"

"Bruno Garcia-Cruciani n'a pas laissé une seule chance à Julie Douib de s'en sortir", a-t-elle assuré, rappelant qu'il "l'a traqué" avant de la tuer par balles le 3 mars 2019 à l'Ile Rousse, en Corse. "Il n'y a absolument aucun doute, ni sur l'expertise balistique, ni sur les expertises psychiatriques et psychologiques", a-t-elle énuméré, ajoutant qu'il n'y a "pas d'empathie". "N'importe quel humain demande pardon, exprime des regrets, là, il n'y a rien".

 

"Le seul fait de se présenter à la porte de quelqu'un avec une arme chargée constitue la préméditation", a-t-elle également dit. Pour encore souligner cette préméditation, elle a égrainé les recherches sur internet effectuées avant les faits par l'accusé sur la "peine pour homicide volontaire" ou comment "partir vivre en Thaïlande". Circonstances également aggravantes, la vente de ses véhicules et le fait d'avoir confié les passeports des enfants à sa "tata de cœur" avant les faits.

"Rien ne l'arrête, même en détention"

"La préméditation est donc établie, les violences sont aussi établies et la dangerosité de Bruno Garcia-Cruciani aussi", a-t-elle résumé. L'avocate générale a ensuite rappelé les menaces de mort proférées par l'accusé lors de sa détention après la mort de Julie Douib, contre des amies de celle-ci, un entraineur de sport qu'elle fréquentait et son père. "Rien ne l'arrête, même en détention", a-t-elle résumé. "C'est assez inhabituel, ça fait 40 ans que je suis magistrate" et "je n'ai jamais vu en détention des gens fomenter des complots et des menaces de mort de façon sophistiquée".

Les plaidoiries de la défense sont prévues vendredi après-midi et le verdict est attendu dans la soirée. En première instance, l'accusé avait été condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans et de la privation de son autorité parentale.