Deux vacataires d'un vaccinodrome de Bordeaux jugées en janvier pour avoir produit de faux pass sanitaires

Les deux judiciables utilisaient les ordinateurs auxquels elles avaient accès pour réaliser de faux certificats de vaccination.
Les deux judiciables utilisaient les ordinateurs auxquels elles avaient accès pour réaliser de faux certificats de vaccination. © AFP
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Marion Dubreuil , modifié à
Deux contractuelles d'un grand centre de vaccination de Bordeaux ont été interpellées début août. Elles sont accusées d'avoir utilisé les ordinateurs du centre pour produire une douzaine de fausses attestations de vaccination. Elles seront jugées en janvier pour faux et usage de faux. 

Deux vacataires d’un centre de vaccination de Bordeaux, accusées d’avoir émis une douzaine de fausses attestations de vaccination, seront bientôt jugées pour trafic de faux certificats, a-t-on appris jeudi. Les deux contractuelles, interpellées début août, émettaient ces documents depuis les ordinateurs du vaccinodrome avec la carte vitale du bénéficiaire. Elles remettaient ensuite le précieux sésame à l'occasion d'un rendez-vous en centre-ville.

Des fausses attestations remises contre rémunération

C'est le comportement suspect de ces deux jeunes femmes, âgées de 18 et 20 ans, qui a alerté l'attention de leurs collègues, comme l'explique à Europe 1 la commissaire divisionnaire Céline Plumages, cheffe de la Sûreté départementale en Gironde. "Les perquisitions qui ont été menées à leur domicile ont permis de découvrir des attestations qu'elle avait délivrées au nom de tiers. Une des deux personnes a vraiment bénéficié de rémunération contre la remise des attestations", révèle-t-elle.

"Pour ce qui concerne la deuxième personne, elle n'a pas reçu de rémunération et a déclaré vouloir rendre service", précise encore Céline Plumages. "Le recrutement des bénéficiaires de ces attestations se faisait par le bouche-à-oreille."

Les bénéficiaires du trafic également poursuivis

Les deux jeunes femmes seront jugées en janvier prochain pour faux et usage de faux. Mais l'enquête ne s'arrête pas là. Le parquet de Bordeaux entend également poursuivre les bénéficiaires de ce trafic pour détention d'un faux document.