Explosion de la rue Saint-Jacques : une deuxième victime a succombé à ses blessures

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avec AFP / Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Après l'explosion d'un immeuble de la rue Saint-Jacques à Paris, une deuxième personne est morte après avoir succombé à ses blessures. Depuis lundi, les investigations ont été confiées à un juge d'instruction avec l'ouverture d'une information judiciaire. Les investigations devront notamment déterminer l'origine du sinistre.

Une femme, qui avait été grièvement blessée dans l'effondrement de l'immeuble rue Saint-Jacques à Paris le 21 juin, a succombé à ses blessures dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Il s'agit du deuxième décès provoqué par ce drame après la découverte le 27 juin, dans les décombres, du corps d'une autre femme qui pourrait être celui d'une professeure de l'école de mode privée, la Paris American Academy, située dans le bâtiment touché.

Encore deux blessés en urgence absolue

"C'est une employée de la mutuelle" Saint-Christophe, située au 277 rue Saint-Jacques, l'adresse de l'immeuble qui s'est effondré, a-t-on précisé de même source. Avec ce nouveau décès, il reste encore deux blessés en urgence absolue, selon une autre source proche du dossier. Au total, une cinquantaine de blessés avaient été recensés dont quatre gravement atteints.

 

Depuis lundi, les investigations ont été confiées à un juge d'instruction avec l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide involontaire, blessures involontaires avec ITT (incapacité totale de travail) de plus et de moins de trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation de sûreté ou de prudence prévue par la loi ou le règlement. Le 21 juin, en fin d'après-midi, un immeuble situé rue Saint-Jacques s'était effondré, après une explosion suivie d'un incendie.

L'origine du sinistre reste indéterminée

Les investigations devront notamment déterminer l'origine du sinistre. Les premiers témoins, entendus dans l'enquête confiée au 3e district de police judiciaire de Paris, ont évoqué "une odeur de gaz". Une soixantaine de familles restent privées d'accès à leur logement et sont relogées par les bailleurs sociaux, chez des proches ou à l'hôtel, avait annoncé mercredi la maire du Ve arrondissement Florence Berthout. Neuf adresses sont frappées par un arrêté d'interdiction d'accès et de logement, à proximité de l'immeuble effondré.

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le 26 juin une aide de 2 millions d'euros pour accompagner les professionnels et habitants touchés, assurant que "toute la lumière sera(it) faite sur les conditions de cette explosion".