Essonne : alcoolisé et armé, un maire menace des gens du voyage avec un sabre japonais

Des tensions existaient entre le maire et la communauté (photo d'archives).
Des tensions existaient entre le maire et la communauté (photo d'archives). © AFP
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avec AFP , modifié à
Richard Trinquier, qui avait parrainé Nicolas Dupont-Aignan à la dernière élection présidentielle, a été placé en garde à vue après avoir menacé des gens du voyage avec un sabre japonais. 

Le maire de Wissous, dans l'Essonne, Richard Trinquier, a été placé en garde à vue dimanche après avoir menacé des gens du voyage alors qu'il était armé et ivre, a-t-on appris auprès du parquet d'Evry.

"Il y avait déjà eu des tensions". "Il a menacé les gens du voyage avec un katana", a expliqué le ministère public, confirmant une information du journal Le Parisien. En plus du sabre japonais, l'édile était équipé d'un gilet pare-balles et d'une arme de poing. Au moment de proférer ces menaces, l'élu était accompagné de son premier adjoint et de policiers municipaux, selon une source proche de l'enquête. Son test d'alcoolémie s'est avéré positif.

"Visiblement, il y avait déjà eu des tensions entre ce maire et la communauté. Il va falloir déterminer s'il avait cette arme à la ceinture", a précisé le parquet: le maire a un permis pour faire du tir sportif avec ce pistolet, mais pas un permis de port d'arme.

Parrain de Nicolas Dupont-Aignan. Exclu du parti Les Républicains, Richard Trinquier avait parrainé Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) à la dernière élection présidentielle, avant d'appeler à voter pour la candidate du Front National, Marine Le Pen, au second tour. L'enquête pour violence avec armes en état d'ivresse a été confiée à la Sûreté départementale de l'Essonne. Un membre de cette communauté des gens du voyage a également été placé en garde à vue, car un fusil a été retrouvé dans sa voiture, selon le parquet. Il est lui visé par une enquête pour transport d'arme, confiée au commissariat de Massy.

En 2014, Richard Trinquier avait interdit à deux femmes portant le voile l'accès à une place artificielle de sa commune. Des articles sur les "dangers de l'islam" postés sur son compte Facebook avaient également fait scandale à Wissous.