Disparition de Lydie Logé : Michel Fourniret et Monique Olivier en garde à vue

Michel Fourniret a été mis en examen mercredi dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en décembre 1993.
Michel Fourniret a été mis en examen mercredi dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en décembre 1993.
  • Copié
Europe1.fr avec AFP
Monique Olivier et Michel Fourniret ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête sur la disparition de Lydie Logé, le 18 décembre 1993 dans l'Orne. L'enquête a été rouverte en 2018 par le procureur de la République d'Argentan, estimant qu'il y avait "une petite probabilité" que le tueur en série soit impliqué.

Le tueur en série Michel Fourniret et son ex-femme Monique Olivier sont tous les deux en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur la disparition de Lydie Logé le 18 décembre 1993, à Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l'Orne, a appris l'AFP mercredi auprès du procureur de la République d'Argentan, Hugues de Phily. Monique Olivier a été placée en garde à vue mardi à 14 heures et Michel Fourniret à 15 heures au sein de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre.

"Une petite probabilité"

En mai dernier, le procureur avait confirmé à l'AFP la réouverture de cette enquête en 2018 car il y avait une "petite probabilité" que le tueur en série Michel Fourniret soit à l'origine de la disparition de Lydie Logé. "On a pu établir un rapprochement entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN de la famille de la personne disparue" mais "la probabilité qu'il y ait un lien est petite", du fait des techniques d'enquête et de l'ancienneté des matériaux, avait-il précisé. C'est ce qu'ont montré en février 2019 les résultats des examens ordonnés par le parquet à des fins de comparaison des ADN dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en juin 2018 par le parquet d'Argentan, sollicité par l'OCRVP. 

La probabilité d'un lien avec Michel Fourniret est "très ténue parce qu'on est sur une technique qui s'appuie sur l'ADN mitochondrial" et non de l'ADN nucléaire avec lequel on peut avoir des certitudes "à quasi 100%", avait-il prévenu. "D'où ma très grande réserve, c'est le seul" élément dont disposent les enquêteurs pour alimenter "l'hypothèse Fourniret qui apparaît pour la première fois en 2018", avait insisté le magistrat.

Deux enquêtes, deux non-lieux

Cette disparition a déjà fait l'objet de deux enquêtes, de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, qui ont toutes deux abouti à des non-lieux. Les enquêteurs avaient privilégié l'entourage familial très proche. Suicide, disparition volontaire ou non, "rien n'a permis de privilégier une piste", précisait alors le procureur.

Michel Fourniret a été condamné en 2008 à la perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, précédés de viol ou tentative de viol. Le 16 novembre 2018, il a été à nouveau condamné à la perpétuité pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche.