Disparation d'Anaïs Guillaume : son corps retrouvé six ans après sous un tas de fumier, sur la propriété du meurtrier présumé

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Lionel Gougelot, édité par Cédric Chasseur
Elle avait disparu il y a six ans dans les Ardennes. Le corps d’Anaïs Guillaume vient d’être retrouvé sur un terrain appartenant à son ancien amant, Philippe Gillet, condamné pour son meurtre en avril dernier.
REPORTAGE

Six ans après son ouverture, l'affaire Anaïs Guillaume vient de prendre un tournant déterminant. Le corps de la jeune femme, disparue en 2013, vient d'être retrouvé cette semaine, sur le terrain de son ancien amant, condamné en avril dernier. Et ce sont les recherches entamées par la fille de cet agriculteur qui ont permis de faire avancer le dossier.

Des ossements sous un tas de fumier

C’est une lettre anonyme, indiquant que le corps d’Anaïs était enterré sous un tas de fumier, sur la propriété de Philippe Gillet, qui avait poussé la fille de l’agriculteur à creuser l’endroit elle-même à la pelleteuse. A la vue des premiers ossements, la gendarmerie est alertée, et après plusieurs heures de prélèvements minutieux sur la scène de crime, d'analyses au laboratoire de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le pressentiment des enquêteurs se confirme. C'est bien le corps d’Anaïs qui a été enterré sur le terrain de son ancien amant, condamné pour son meurtre à 22 ans de réclusion, et qui a pourtant toujours nié être impliqué dans la mort de la jeune fille.

De nouvelles interrogations

Pour le juge d’instruction, en charge d’un supplément d’information, l'enquête repart en quelque sorte de zéro, avec forcement une prochaine audition de Philippe Gillet. Mais aussi de nouvelles questions qui s’ajoutent au dossier : qui est l’auteur de la lettre anonyme ? Comment savait-il que le corps d’Anaïs était enterré là ? Pourquoi la fille du condamné a entamé ces fouilles sauvages ? Voulait-elle dédouaner son père ?

Des investigations qui permettront peut-être aux parents d’Anaïs d’obtenir les réponses aux interrogations qu’ils se posent depuis maintenant six ans et demi, alors que le procès en appel du meurtrier présumé de leur fille est prévu pour l’an prochain.