Deux églises profanées en quinze jours dans l'Oise

L'église Saint-Samson de Clermont, dans l'Oise, a été profanée la semaine dernière. (Photo d'illustration)
L'église Saint-Samson de Clermont, dans l'Oise, a été profanée la semaine dernière. (Photo d'illustration) © SEBASTIEN BOZON / AFP
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Deux églises ont été ciblées au mois d'août par des cambrioleurs dans le département de l'Oise. Le diocèse appelle à la "vigilance" des paroissiens. 

À mois de quinze jours d'intervalle, deux églises de l'Oise ont été prises pour cible par un ou plusieurs cambrioleurs, révèle Le Parisien. L'église Saint-Éloi de Compiègne a d'abord été profanée au début du mois d'août, puis l'église Saint-Samson de Clermont a elle aussi été dégradée la semaine dernière. 

"Une recrudescence d'actes antichrétiens"

Dans les deux édifices, les dégâts sont les mêmes : les malfrats ont forcé le tabernacle et ont dérobé le ciboire contenant les hosties consacrées. "On a violé un lieu de rassemblement paisible et de culte", se désole dans les colonnes du quotidien Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis. Une messe de réparation sera célébrée samedi par l'évêque à l'église Saint-Samson de Clermont. Une messe semblable avait été célébrée à Compiègne le 13 août dernier, après la profanation de la première église. "Deux messes de réparation coup sur coup, c'est du jamais-vu ici", a déclaré au journal le père Emmanuel Gosset, vicaire général, qui regrette "une recrudescence d'actes antichrétiens".

Plusieurs dégradations de ce type avaient déjà eu lieu dans le département au cours des derniers mois. Les églises Saint-Antoine et Saint-Jacques, à Compiègne, avaient elles-aussi été profanées au printemps. Le diocèse appelle alors à la "vigilance" des paroissiens.

Sécuriser les lieux de culte 

Un inventaire des objets de culte conservés dans chaque église sera effectué, avec l'aide de la gendarmerie. Il est aussi question dune "mise à l'abri" des œuvres de valeur. Mais la sécurisation des 745 lieux de culte du département est un "vaste chantier", selon Dominique Vivant, qui travaille sur ces questions de sécurisation au sein du service art, culture et foi du diocèse. 

Malgré l'émotion, la paroissienne refuse que les églises ferment leurs portes. Pour garantir la sécurité des édifices, des groupes de fidèles pourraient se former.