Cadavre démembré en Corse : un suspect mis en examen et placé en détention provisoire

Des gendarmes en Corse. Image d'illustration.
Des gendarmes en Corse. Image d'illustration. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Un suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire dans l'enquête ouverte après la découverte d'un cadavre démembré et décapité, la semaine dernière en Corse.

Un homme de 53 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire dans l'enquête ouverte après la découverte d'un cadavre démembré et décapité, a annoncé le parquet de Bastia mardi lors d'une conférence de presse. Le suspect, Gérard Giorgetti, un Marseillais installé en Corse depuis 4 ans et déjà condamné pour tentative de meurtre dans le passé, a été mis en examen pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'actes de torture et de barbarie". Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Rappel des faits. Le 19 avril, un tronc humain, démembré et décapité avait été trouvé en contrebas d'une route départementale, à d'Olmeto-di-Tuda, en Haute-Corse. Le lendemain, les bras et les jambes de la victime avaient été découverts partiellement calcinés et emballés en bordure de route aux abords de Novella, à une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest de l'île. La victime avait été identifiée comme étant José Vicente Garcia, célibataire de 47 ans, inconnu des services de police, arrivé en Corse en 2011, "vivant du RSA" et se trouvant "en situation de semi marginalité", selon le parquet.

Du sang retrouvé dans le coffre de sa voiture. Les enquêteurs avaient découvert que la victime était hébergée depuis plusieurs mois par Gérard Giorgetti, veilleur de nuit, dans un lotissement de Borgo, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bastia. Dimanche, quatre personnes proches de la victime, dont Gérard Giorgetti, avaient été interpellées et placées en garde à vue. "Au cours de cette opération des traces de sang appartenant à la victime ont été découvertes dans le coffre d'un véhicule utilisé par Gérard Giorgetti", ainsi qu'à l'intérieur du domicile de ce dernier, a précisé la substitut du procureur de Bastia, Vanina Lepaul-Ercole, soulignant que le corps de la victime semblait avoir été réfrigéré avant d'être dispersé sur les routes de Haute-Corse. Les trois autres personnes interpellées avaient été remises en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.

Condamné à neuf reprises dans le passé. Le suspect, qui nie avoir tué José Vicente Garcia, a déjà été condamné dans le passé à neuf reprises, notamment, en 1988, à une peine de 11 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Bouches du Rhône pour tentative de meurtre, et une condamnation à 12 ans de réclusion criminelle, prononcée en 1999 par la cour d'assises de Haute Garonne pour des violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner, a détaillé la substitut du procureur de Bastia. 

La tête de la victime toujours introuvable. A ce stade de l'enquête, la chronologie des faits est encore difficile à établir. Un flou subsiste notamment sur la date du meurtre. La tête de la victime reste également introuvable. Les investigations des enquêteurs du groupement de gendarmerie de Haute Corse et des militaires du PGHM se poursuivent dans le cadre de l'instruction ouverte par le parquet.