Corse : épais mystère autour d'un corps démembré

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Noémie Schulz et C.P.-R. , modifié à
Après la découverte d'un corps décapité et démembré, mardi, les pieds et jambes calcinés de la victime ont été retrouvés, à 60km de là. Les investigations s'annoncent difficiles.  

L'enquête piétine après la découverte en Corse, mardi, d'un tronc, puis celle, le lendemain, des membres manquant, rapporte Le Parisien vendredi. A chaque fois, la macabre trouvaille a été réalisée par des promeneurs. Pour l'instant, la seule certitude réside dans le fait que les quatre membres trouvés dans un sac plastique, au bord d'une petite route de Haute-Corse, en pleine montagne, sont bien ceux de l'individu dont le corps mutilé a été jeté dans le défilé du Lancone. 

Pas d'empreintes digitales possibles. Etant "très largement calcinés", d'après les termes du procureur de la République de Bastia, les pieds et jambes ne permettent pas d'effectuer le prélèvement d'empreintes digitales. Ce qui complique le travail des gendarmes pour identifier la victime. Or, "pour pouvoir déterminer un scénario nous avons besoin de connaître son identité", a précisé le procureur Nicolas Bessone. On sait néanmoins qu'il s'agit d'un homme de type européen entre 30 et 50 ans, a indiqué le magistrat.

La difficile recherche des gendarmes. Les enquêteurs sont donc activement mobilisés pour retrouver la tête, l'une des clefs pour mettre un nom sur la victime. Mais la tâche s'annonce compliquée : il y a près de 60 kilomètres entre l'endroit où le tronc a été abandonné et celui où des randonneurs ont découvert les quatre membres sectionnés. Et les gendarmes n'ont aucune certitude que le ou les auteurs de ce crime sordide ont déposé la tête dans cette zone-là. L'un d'eux expliquait d'ailleurs à Europe 1 qu'il est fort probable que celle-ci ne soit jamais retrouvée. 

Lardé d'une vingtaine de coups de couteaux. Certes, un tatouage est dessiné sur le buste de l'homme, mais il a été frappé par plus d'une vingtaine de coups de couteaux. Si bien qu'il est trop abîmé pour être exploité par les enquêteurs. Ces derniers ont également comparé l'ADN de la victime à ceux recensés dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). En vain. A ce stade des investigations, l'énigme reste donc totale. D'autant qu'aucune disparition n'a été signalée sur l'île de Beauté cette semaine, et que la mort ne remonterait qu'à quelques jours.