Des informations judiciaires distinctes ont été ouvertes mardi contre un homme de 19 ans, pour le braquage d'un fast-food dimanche à Bordeaux, et pour un homicide commis jeudi dans les Hauts-de-Seine, dont la victime avait été décapitée, a-t-on appris de sources concordantes. Le suspect, domicilié en région parisienne, restait hospitalisé mardi à Bordeaux, après avoir été blessé par la police lors de sa fuite et de son interpellation dimanche. Le pronostic vital n'était plus engagé mais son état restait grave, et il ne devrait pas pouvoir être entendu par les enquêteurs avant quelques jours, a-t-on précisé auprès du parquet de Bordeaux.
"Plusieurs armes" saisies. L'homme avait été interpellé après avoir braqué en début d'après-midi le jour de Noël un fast-food du centre-ville, armé d'un sabre japonais et d'une arme de poing - un pistolet de défense à balles en caoutchouc-, se faisant remettre 700 euros de contenu de caisse, avant de prendre la fuite en voiture. Après avoir heurté un bus quelque 400 mètres plus loin, la voiture avait fini sa course encastrée dans des toilettes publiques. S'étaient ensuivis un début de course-poursuite à pied, l'usage de son arme de poing par le suspect, une riposte des policiers, puis l'interpellation de l'homme par deux policiers, qui n'ont pas été blessés. "Plusieurs autres armes" ont été saisies dans le véhicule, a précisé le parquet de Bordeaux dans un communiqué. A Bordeaux, une information judiciaire a été ouverte mardi "pour vol avec arme, et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", contre le suspect, formellement identifié et domicilié en région parisienne, a encore indiqué le parquet.
Un lien établi via un véhicule. A Nanterre en parallèle, une information judiciaire a été ouverte mardi après-midi, contre une personne "non dénommée", pour "homicide volontaire précédé, accompagné ou suivi d'acte de barbarie", a-t-on indiqué de source judiciaire. D'origine russe, "la personne est entre les mains de la justice bordelaise", a-t-on précisé de même source. Après le braquage de Bordeaux, les policiers avaient rapidement fait un lien avec l'enquête de police judiciaire ouverte dans les Hauts-de-Seine ouverte depuis la découverte, le 22 décembre, du corps décapité d'un homme de 57 ans, à son domicile de Clamart. C'est son épouse qui avait découvert le corps. La victime était depuis quelques années le curateur d'un jeune homme de 19 ans, qui vivait depuis peu avec ce couple. Introuvable après le meurtre, le jeune homme était activement recherché, ainsi qu'une berline avec laquelle il était soupçonné d'avoir fui. Le lien avait été notamment été établi via le véhicule.