Aubervilliers : une voiture brûlée dans des heurts près d'un lycée, sept interpellations

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avec AFP , modifié à
Une voiture a été incendiée et un magasin de téléphonie pillé lundi près d'un lycée d'Aubervilliers, où des heurts ont impliqué des dizaines de jeunes qui scandaient "Macron démission". 

Une voiture a été incendiée et un magasin de téléphonie pillé lundi près d'un lycée d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où des heurts ont impliqué des dizaines de jeunes qui scandaient "Macron démission", ont indiqué des sources concordantes. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué une source policière.

Les heurts ont eu lieu dans la matinée près du lycée professionnel Jean-Pierre Timbaud, dans le quartier populaire de Quatre-Chemins, à une station de métro de Paris. Près de 200 jeunes avaient investi la rue, dont une poignée portaient des gilets jaunes, a indiqué la même source. Une voiture et des poubelles ont été incendiées, du mobilier urbain dégradé et un magasin de téléphonie a été pillé. Les pompiers ont également été pris pour cible et la vitre d'une voiture de police a été brisée. "On a repris le terrain", a ajouté la source policière. Le calme était revenu vers 11h et les forces de l'ordre étaient déployées sur le lieu des incidents. 

Plus de 100 lycées bloqués lundi matin. Plus d'une centaine de lycées étaient bloqués lundi matin en France, partiellement ou totalement, pour protester contre les réformes du bac, du lycées et Parcoursup, selon les premiers chiffres du ministère de l'Education. Selon les premières remontées des rectorats, parmi les académies les plus touchées figurent celle de Toulouse (une quarantaine d'établissements perturbés) et Créteil (une vingtaine d'établissements), qui comprend la Seine-Saint-Denis.

La maire communiste appelle à l'arrêt des dégradations. Dans un communiqué, la maire (PCF) d'Aubervilliers Meriem Derkaoui estime que "les lycéennes et lycéens qui scandaient 'Macron démission' ont voulu exprimer leur inquiétude quant à leur avenir et leur exaspération, et ce, au même titre que les gilets jaunes"."Pour autant, les actes de dégradation, qui mettent la sécurité des personnes en danger, sont à déplorer et doivent cesser", a ajouté la maire de cette commune populaire aux portes de Paris.