Arras : coups de feu dans un Thalys, deux blessés graves

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L.B avec AFP et Pierre de Cossette , modifié à
Deux personnes ont été blessées vendredi dans un train Thalys entre Amsterdam et Paris, par un homme armé qui a été maîtrisé, puis interpellé. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l'enquête.

Deux personnes ont été gravement blessées vendredi dans un train Thalys entre Amsterdam et Paris par un homme armé qui a été maîtrisé par les passagers, puis interpellé en gare d'Arras, dans le Pas-de-Calais. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.

Les trois infos à retenir :

• Un homme a ouvert le feu dans une voiture d'un train Thalys, blessant gravement deux personnes, avant d'être interpellé.

• Il faisait l'objet d'une fiche des services de renseignements.

• La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.

Un voyageur au comportement suspect. Les faits se sont déroulés vers 18 heures à bord de ce train entre Amsterdam et Paris. L'un des deux militaires avait repéré le comportement suspect d'un voyageur. Il aurait entendu le bruit d'une culasse dans les toilettes de ce Thalys. Il y aurait ensuite eu une sorte d'échange de regards et l'agresseur aurait ouvert le feu sur ce militaire. Le second militaire, lui, s'est immédiatement rué sur l'agresseur et a été blessé par une arme blanche de type cutter.

L'agresseur a pu être maîtrisé dans le train par ces deux hommes, avant que le Thalys ne soit dérouté vers Arras, où le tireur a été interpellé, cette fois par la police. Il se trouve actuellement en garde à vue, entendu par la police judiciaire. 

Une fiche "S" des renseignements. L'homme a donné une identité qui est en cours de vérification. Il serait marocain et âgé de 26 ans. Selon nos informations, une Kalachnikov et un pistolet automatique avec neuf chargeurs ont été retrouvés sur lui. Selon une source policière, l'homme faisait l'objet d'une fiche "S" des services de renseignements.

Gare Arras AFP

D'autres passagers blessés, dont Jean-Hugues Anglade. D'autres passagers du train ont été légèrement blessés. Parmi eux, le comédien Jean-Hugues Anglade, qui a tiré le signal d'alarme et brisé une vitre. Certains voyageurs auraient sauté par la fenêtre alors que le train roulait déjà à plus faible allure.

Il y avait 554 passagers à bord du train, selon la SNCF, qui ajoute que l'agression s'est produite dans le wagon de queue. Selon Christophe Piednoël, porte-parole de la SNCF, la compagnie a mis en place une prise en charge psychologique.

"Violence barbare". La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, a indiqué le parquet. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu sur place. Dans une déclaration à la presse, il a dénoncé la "violence barbare" de l'agresseur et a exprimé sa "gratitude" aux passagers américains "particulièrement courageux" qui ont maîtrisé l'homme armé.

"Tout est mis en œuvre pour faire la lumière sur ce drame", a assuré l'Elysée dans un communiqué. François Hollande s'est entretenu avec le Premier ministre belge, Charles Michel, peu après l'agression. "Ils sont convenus d’unir leurs efforts et de coopérer étroitement dans le cadre de l’enquête qui est engagée", affirme l'Elysée.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a de son côté tweeté son "soutien aux victimes" et sa "gratitude à ceux qui sont intervenus".

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a dénoncé sur son compte Twitter une "attaque terroriste".