À Brest, des étudiants «complètement paniqués» après une simulation d'attaque terroriste

Une fausse attaque terroriste a été perpétrée dans un campus à Brest (illustration).
Une fausse attaque terroriste a été perpétrée dans un campus à Brest (illustration). © FRED TANNEAU / AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : FRED TANNEAU / AFP
Une fausse attaque terroriste accompagnée d'une simulation de prise d'otage a semé la panique dans un campus brestois. Plusieurs étudiants n'étaient pas au courant de l'exercice et certains d'entre eux ont porté plainte contre l'établissement. La direction a présenté ses excuses.

Le stress habituel qui précède le passage d'un examen s'est soudainement mué en véritable peur panique pour ces étudiants du Brest Open Campus dans le Finistère, un établissement regroupant huit écoles différentes. Alors qu'ils s'apprêtaient à entrer dans une salle pour composer et tenter ainsi de valider leur diplôme, ces 70 élèves entendent tout d'un coup des "bruits de pétards ou de détonations", rapportent-ils auprès de Ouest France. Il s'agissait, en réalité, d'un exercice dirigé par des étudiants en troisième année d'école de communication. L'objectif : simuler une situation de crise, en l'occurrence un attentat terroriste doublé d'une prise d'otage.

Sauf qu'une partie du campus n'avait visiblement pas été informée. Ces étudiants, "complètement paniqués", disent même avoir entendu un homme crier "Allah u Akbar" ("Dieu est grand" en langue arabe). "On a cru notre dernière heure arrivée", témoigne l'un d'entre eux au quotidien régional. Samy Guelman, directeur du campus, réfute la tenue de tels propos. "La direction dément formellement qu’une telle parole ait pu être prononcée lors de l’exercice", a-t-il insisté. 

"Un exercice très spécifique et un scénario très réaliste"

Encadrés par trois intervenants, les étudiants en communication étaient plongés dans une mise en situation et devaient ainsi rédiger des communiqués de presse ou encore préparer des flash infos en lien avec le faux attentat en question. Samy Guelman évoque un "exercice très spécifique et un scénario très réaliste" mais se dit également "extrêmement désolé" du choc ressenti par les étudiants. 

"Je les ai reçus dans mon bureau et j’ai mis leurs familles au courant tout en leur adressant mes excuses", a-t-il ajouté. La direction assure également que cette classe était la seule du campus à ne pas avoir été tenue au courant. Une cellule psychologique a été ouverte afin d'accompagner les élèves qui en ressentiraient le besoin. Insuffisant toutefois pour calmer la colère d'une poignée d'étudiants. Cinq d'entre eux ont décidé de porter plante contre l'établissement, indique Ouest France.