Xavier Dupont de Ligonnès, un "mythomane"

Xavier de Ligonnès se serait rendu dans une armurerie de la région de Nantes au mois de mars pour acheter une arme de poing.
Xavier de Ligonnès se serait rendu dans une armurerie de la région de Nantes au mois de mars pour acheter une arme de poing. © MAXPPP
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avec Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
- Le père s’était présenté chez un armurier comme un "prêtre tireur d’élite".

Près d'une semaine après la découverte des corps de cinq membres de la famille Dupont de Ligonnès "exécutés méthodiquement" selon les propres mots du procureur de la République de Nantes, les enquêteurs tentent toujours de cerner la personnalité du père. Selon les informations d’Europe 1, Xavier Dupont de Ligonnès se serait rendu au mois de mars dans une armurerie dans la région de Nantes. Il se serait alors présenté comme un ecclésiastique.

Il s'était fait passer pour un "prêtre tireur d’élite"

"Nous, on l’a pris un peu pour un mythomane", se rappelle l’armurier qui l'a reçu, avant d’ajouter que Xavier Dupont de Ligonnès s’est fait "passer pour un prêtre tireur d’élite. Il racontait son passé de tireur". Très vite, le père de famille aurait "demandé comment faire pour acquérir une arme de poing".

Mais face à ce discours décousu et devant l’absence d’autorisation pour détenir une arme, l’armurier n’a pas cédé. Et Xavier Dupont de Ligonnès n’a pu obtenir le fusil qu’il souhaitait obtenir. Selon le professionnel, face à son refus, le père de famille est resté "calme, très posé, pas énervé".

"Il était un peu bizarre ce monsieur", résume l’armurier :

C’est justement à cette période que Xavier Dupont de Ligonnès se serait inscrit dans un club de tir. Il serait arrivé avec une carabine à répétition, munie d’un silencieux. Il n’aurait jamais pu acheter une telle arme, de quatrième catégorie. Mais il en aurait hérité de son père.

Chaque membre de la famille de Xavier Dupont de Ligonnès a été tué avec une arme à feu, selon les autopsies pratiquées vendredi dernier. Selon le procureur de la République de Nantes, l’arme serait "vraisemblablement une arme à feu 22 long-rifle", comme celle dont avait hérité le quinquagénaire.