Vigipirate : les patrouilles renforcées pour la fin d'année

© AFP/LIONEL BONAVENTURE
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'annonce, faite par le Premier ministre, survient après les drames de Joué-les-Tours, Dijon et Nantes.

L'info. Les effectifs des patrouilles dans le cadre du plan Vigipirate seront augmentés de "200 à 300 militaires" pendant la période des fêtes, a annoncé Manuel Valls au sortir d'une réunion ministérielle consacrée aux événements de Joué-lès-Tours, Dijon et Nantes. Les "patrouilles de police et de gendarmerie seront dirigées en priorité vers les points de haute fréquentation : zones commerciales, centres-villes, gares et réseaux de transport", a déclaré le Premier ministre depuis Matignon. Ces patrouilles comptent actuellement 780 militaires, a-t-il précisé.

"Protéger le public". "Il faut mobiliser l'ensemble des services de sécurité et de justice. C'est donc ce que nous avons fait et c'est ce que nous poursuivrons inlassablement. Il faut à la fois protéger le public, les Français, à quelques heures de Noël, c'est la mission des services de sécurité, et il faut aussi protéger les agents publics, cibles désignées par certaines mouvances terroristes", a également déclaré Manuel Valls.

Manuel Valls et Bernard Cazeneuve à Nantes mardi après-midi. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se rendent par ailleurs mardi après-midi à Nantes pour "être aux côtés des victimes, de leurs familles" et des "autorités municipales" après qu'un automobiliste a fauché dix passants lundi soir sur un marché de Noël. "C'est une ville qui, après Dijon et Joué-lès-Tours, est particulièrement éprouvée et donc notre présence doit être à leurs côtés", a déclaré le Premier ministre à Matignon.

Invité d'Europe 1, le Premier ministre a appelé mardi à la "vigilance" et au "sang-froid", après les agressions survenues à Joué-lès-Tours, Dijon et Nantes depuis samedi.

La réaction de François Hollande. "En trois jours, trois événements très graves se sont produits. Il n'y a pas de liens entre eux, mais il y a une concomitance", a pour sa part déclaré François Hollande. "Nous ne devons pas céder à la panique", a-t-il répété.

Trois drames en trois jours. Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé du centre de Nantes, blessant dix personnes avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d'un incident similaire à Dijon. Les autorités ont dans les deux cas évoqué le fait de déséquilibrés. Samedi, à Joué-les-Tours, un homme affichant le drapeau de l'Etat islamique sur son réseau social avait agressé plusieurs policiers avant d'être tué.

>> LIRE AUSSI - Drames de Dijon et Joué-lès-Tours : "ne pas céder à la panique"