Une femme séquestrée par sa famille

Traumatisée, la victime est encore incapable de raconter ce qu'elle a subi.
Traumatisée, la victime est encore incapable de raconter ce qu'elle a subi. © MAXPPP
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avec Guillaume Biet , modifié à
Une femme de 35 ans a été violentée durant 10 jours par sept personnes, dont son compagnon.

Sur son corps, des brûlures de cigarettes, des tatouages insultants ou obscènes, rapporte le Berry Républicain. Une jeune femme de 35 ans, libérée jeudi dernier, a vécu, pendant au moins dix jours, un calvaire dans une maison de Saint-Doulchard, près de Bourges. 90 jours d'incapacité temporaire totale de travail lui ont été prescrits. C'est un coup de fil anonyme à la police qui a mis fin au supplice de la victime.

Ses tortionnaires présumés ? En tout, sept personnes : quatre hommes et femmes ainsi que deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans. Tous reconnaissent plus ou moins leur implication dans les violences mais contestent la séquestration, selon le parquet. Ils se seraient succédés pour battre la jeune femmes qui aurait subi des actes de torture, d'humiliations et même des viols. Certains sévices ont été filmés avec un téléphone portable.

Des suspects au QI "très faible"

Tous les suspects se connaissent, certains sont de la même famille mais ils n'étaient jusqu'alors pas connus des services de police. "On est face à des personnes qui ont, semble t-il, un quotient intellectuel très faible et qui se sont livrés à leurs bas instincts sur une personne qui n'avait pas une capacité de résistance extraordinaire", a confié le procureur de Bourges à Europe 1 qui évoque aussi "un phénomène de bande".

Tous ont été mis en examen à différents degrés samedi à Bourges. Cinq ont été placés en détention provisoire et deux mineurs sont désormais en centre éducatif fermé. Une information judiciaire a, par ailleurs, été ouverte par le parquet de Bourges pour séquestration, actes de barbarie et de torture.

"Un prétexte de tromperie totalement futile"

Parmi les suspects, le compagnon de la jeune femme. L'homme, majeur, aurait soupçonné, fin juillet, sa compagne de lui être infidèle. C'est alors qu'il aurait décidé d'amener son amie dans la maison, où vit l'un des quatre suspects. "Un prétexte de tromperie totalement futile", a résumé un représentant du parquet au quotidien le Berry républicain.

La victime est sortie de l'hôpital mais elle est traumatisée et reste incapable de raconter ce qu'elle a subi.