Un septième djihadiste français de Lunel serait mort en Irak

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Âgé de 21 ans, ce Français aurait participé à une attaque kamikaze conte un poste-frontière avec la Jordanie.

C'est l'un des "foyers" de jeunes Français partis grossir les rangs d'organisations djihadistes. Depuis octobre 2014, six jeunes de la petite ville de Lunel et de ses alentours, dans l'Hérault, sont morts dans des combats ou des bombardements en Syrie. Un septième serait venu s'ajouter à cette triste liste. Originaire du village de Saint-Just, dans la périphérie de Lunel, ce jeune de 21 ans serait mort en Irak dans une attaque kamikaze menée pour le compte de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI).

Une opération kamikaze à la frontière Irako-jordanienne. Il avait pris le nom de guerre Abu Bakr et serait mort en menant une opération kamikaze en Irak, à la frontière jordanienne. C'est l'EI qui a annoncé sa mort, rapportait mardi le journaliste David Thomson, spécialiste des mouvements djihadistes et auteur de l'ouvrage "Les Français djihadistes". Une information dont la mairie de Lunel, contactée par Europe 1, n'avait pas encore obtenu confirmation.

L'attaque, menée samedi contre le poste-frontière de Touraibil, dans la province d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays, a fait quatre morts du côté irakien ainsi que huit blessés. Les kamikazes ont fait exploser des véhicules piégés, dont un camion, à trois points de contrôle successifs de ce check point. L'EI a revendiqué cet attentat dans un communiqué publié en ligne. L'organisation y précise la nationalité des trois hommes qui sont morts en faisant exploser ces véhicules : en plus du jeune français, figurent un Belge et un Sénégalais. 

Lunel paye le lourd tribut du djihad. Depuis 2013, une vingtaine de jeunes Lunellois ont rejoint la Syrie. Quatre d'entre eux, âgés de 19 à 30 ans, sont morts à l'automne dernier en Syrie, près de la frontière libanaise, dans un bombardement de l'armée de Bachar al-Assad. Deux autres avaient été tués dans des combats menés contre les troupes syriennes autour de l'aéroport de la ville de Deir-Ezzor, dans l'ouest de la Syrie.

Le père de l'un de ces jeunes, âgé de 23 ans, avait porté plainte en mars dernier auprès du procureur de la République de Montpellier pour "incitation à commettre des actes de terrorisme". La démarche de ce père consistait à tenter de comprendre comment son fils, étudiant en école d'ingénieurs en informatique, converti à l'Islam, a emprunté les chemins d'une telle radicalisation violente.

De jeunes Français devenus kamikazes de l'EI. La mort probable de ce septième Lunellois, cette fois dans une attaque kamikaze, rappelle le destin funeste de Pierre Choulet. Ce jeune converti originaire de Haute-Saône est mort en Irak en février dernier, dans les rangs de l'Etat islamique, en projetant un camion rempli d'explosifs contre une caserne de miliciens chiites à 160km de Bagdad. Il était âgé de 19 ans.