"Un règlement de comptes" à la RATP ?

Le secrétairedu CHSCT à la RATP se défend lundi des accusations sexuelles portées à son encontre.
Le secrétairedu CHSCT à la RATP se défend lundi des accusations sexuelles portées à son encontre. © MAXPPP
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Marion Sauveur , modifié à
Le syndicaliste de la RATP au centre d’un scandale sexuel assure lundi que tout est "faux".

"Je suis dévasté. Mon honneur est bafoué. Je suis sali alors qu’aucune preuve n’existe contre moi". Mis en cause dans une lettre anonyme de quatre pages adressée à sa direction et qui l’accuse de scandale sexuel au sein de son entreprise, la RATP, Gwenaël Eslan se défend dans un entretien donné au Parisien / Aujourd’hui en France.

"Une manœuvre pour me supprimer"

"Tout ce qui est dit dans cette lettre est faux", assure au journal l’ancien secrétaire général de l’Unsa-Commercial et actuel secrétaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de 44 ans. Gwenaël Eslan est accusé dans ce courrier de quatre pages d’avoir échangé des faveurs sexuelles contre des interventions auprès de la direction pour l’avancement de certaines carrières, il y a de cela plusieurs années. "Dans le cadre de mes fonctions syndicales, je pouvais évidemment sensibiliser la direction au dossier d’un salarié si celui-ci venait me parler d’un problème. C’est normal", répond-il.

Lundi, Gwenaël Eslan accuse ses collègues à son tour. "Je suis victime d’un règlement de comptes au sein de mon propre syndicat", juge-t-il dans cette interview. Et d’affirmer : "cette lettre, c’est leur dernière manœuvre pour me supprimer".

En cause, selon lui, une de ses décisions : l’arrêt du versement de la subvention du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, "qui se monte à plus de 6 millions d’euros par an". "On ne me l’a jamais pardonné, car j’ai brisé l’omerta", indique-t-il au Parisien, avant d’ajouter : "à partir de là, on a tout fait pour me virer". Il parle même de "pressions" et de "harcèlement".

Une enquête ouverte

Une enquête préliminaire a été ouverte par la brigade de répression de la délinquance contre la personne. Une plainte du syndicat Sud-RATP a été également déposée contre X pour proxénétisme, trafic d’influence, harcèlement moral et sexuel.