Strasbourg : "des coups très violents"

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et Frédéric Michel , modifié à
L'ado de 14 ans mis en examen après la mort d'un camarade a été placé en détention mercredi.

Un temps qualifié de "malheureux concours de circonstances", l'agression mortelle d'un jeune ado durant un match de foot le week-end dernier, à Strasbourg, a finalement été qualifié de "meurtre". Que s'est-il passé durant cette violente bagarre ? Europe1.fr fait le point.

Beaucoup plus costaud que sa victime

C'est en plein match dans un gymnase situé dans un quartier paisible de Strasbourg que les deux ados en sont venus aux mains. Sur le terrain, la victime âgée de 13 ans aurait eu un comportement anti-sportif. Un comportement qui n'a pas plus à son adversaire âgé d'un an de plus et mesurant surtout 1m80 pour 85kg.

A l'issue de la rencontre, une bagarre a alors éclaté. Le garçon plus âgé a très vite pris le dessus sur son cadet le faisant tomber. Frappé à plusieurs reprises au niveau du thorax, l'adolescent de 13 ans s'est effondré sous la violence des coups de poing, victime d'un arrêt cardiaque. Les animateurs présents sur place n'ont pas réussi à le réanimer, malgré des massages cardiaques.

"Ça a été très rapide et les coups, très violents, ont été portés par quelqu'un qui est en pleine possession de ses moyens et qui a tapé très fort. Celui qui a frappé disait : 'je vais te retirer la vie'. Ça peut être une phrase de jeune aussi, mais elle connote la violence", commente Patrick Poirret, le procureur de la République de Strasbourg.

L'agresseur placé en détention

Le jeune garçon à l'origine des coups a été interpellé quelques heures après le drame à proximité du gymnase d'où il avait fuit. En garde à vue, l'auteur des faits n'a pas semblé mesurer la gravité de son geste. Allant même jusqu'à fanfaronner devant les policiers, avant d'apprendre le décès de sa victime.  Le procureur de Strasbourg a donc "choisi de retenir la qualification la plus élevée de meurtre". "J'ai choisi la qualification de meurtre en raison du rapport de force, de l'acharnement et des échanges tenus", a-t-il expliqué.

L'adolescent, vivant avec sa mère, est aussi décrit comme rebelle à toute autorité. Exclut de son collège, il avait été placé dans un nouvel établissement, mais n'était pas connu de la justice. L'agresseur, "connu pour des antécédents violents mais sans histoire au pénal", selon le procureur, a été placé en détention provisoire dans l'attente de sa présentation devant un juge d'instruction, prévue pour mercredi après-midi. Il encourt 15 ans d'emprisonnement.