Procès Greenpeace : le tribunal "incompétent"

Le procureur avait requis des peines de 4 à 6 mois de prison avec sursis.
Le procureur avait requis des peines de 4 à 6 mois de prison avec sursis. © Laure Dautriche/Europe 1
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avec AFP , modifié à
Il estimé que le qualificatif de "violation de domicile" ne pouvait être retenu contre les militants.

Le tribunal correctionnel de Troyes s'est déclaré mardi "incompétent", dans le procès de neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube en décembre 2011.

Le tribunal de Troyes a estimé que ce qualificatif de "violation de domicile" ne pouvait être retenu contre les militants. Il a également invité les pouvoirs publics à invoquer plutôt le chef d'accusation d'"introduction non autorisée dans un bâtiment intéressant la défense nationale" pour ces affaires.

Peindre le symbole "danger"

Six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans, avaient comparu devant le tribunal de Troyes le 20 janvier dernier pour "violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion". Le procureur avait requis des peines de quatre à six mois de prison avec sursis assorties d'amendes de 1.000 à 1.500 euros pour chacun des prévenus.

Le 5 décembre 2011 à l'aube, les militants avaient découpé les trois grillages de l'enceinte de la centrale de Nogent-sur-Seine, avant de grimper sur le dôme d'un des deux réacteurs pour tenter d'y peindre le symbole "danger". L'objectif était de dénoncer les failles de la sécurité des installations nucléaires. Ils avaient été interpellés en fin de matinée, certains sur le dôme, d'autres enchaînés sur des échelles d'accès, les derniers cachés dans un buisson.