Marseille : le détenu "dangereux" repris

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avec agences , modifié à
Cet homme, mis en examen pour homicide, était interné dans une unité psychiatrique.

Le détenu qualifié de dangereux, qui s'était échappé dans la nuit de mercredi à jeudi de l'unité psychiatrique de l'hôpital Sainte-Marguerite à Marseille, a été arrêté jeudi après-midi, près de Béziers, dans l'Hérault, par les gendarmes. Sa cavale n'aura au final duré que quelques heures. Et son arrestation s'est déroulée sans incident.

Hospitalisé pour un syndrome dépressif

Le détenu, un quinquagénaire hospitalisé pour un syndrome dépressif, avait réussi à prendre la fuite en dévissant la fenêtre sécurisée de sa chambre. Lors de la première visite de contrôle à 23h10, le patient se trouvait dans sa chambre et c'est à 23h50, lors d'une deuxième ronde, que l'infirmier avait constaté que le patient n'y était plus.

A Aix-en-Provence, dans la matinée, l'homme avait braqué une automobiliste qui l'avait pris en stop pour s'emparer de sa voiture. Puis, il avait mis le cap vers le Sud-Ouest où il a été repris grâce au dispositif de recherche mis en place, notamment des hélicoptères.

Mis en examen pour homicide

Ce suspect est un multirécidiviste. Pas moins de vingt condamnations sont inscrites à son casier judiciaire, pour des faits commis entre 1979 et 2009, notamment des vols avec violence. Fin mai, il avait de nouveau été mis en examen et incarcéré, cette fois pour homicide. Il est ainsi soupçonné d'avoir tué d'une dizaine de coups de couteau un ancien collègue, employé comme lui d'un village-vacances, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Mais "il n'était plus sous notre contrôle puisqu'il avait été mis en placement d'office" à l'hôpital Sainte-Marguerite, ce qui est "une décision médicale" et qui le place "sous le contrôle de l'hôpital psychiatrique", a tenu à préciser Pierre Raffin, directeur régional adjoint de l'Administration pénitentiaire.

Les syndicats hospitaliers ont regretté de leur côté un manque de moyens : "Nous, ce qu'on demande depuis des années et que le gouvernement a reconnu, c'est que soient constituées dans chaque région des unités spéciales pour ce type de patients", a ajouté Pierre Tribouillard, infirmier psychiatrique et secrétaire régional du syndicat FO.