Fusillade à Montrouge : un suspect a été identifié

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avec le service police-justice et AFP , modifié à
NOUVEAU DRAME - Le suspect pourchassé après la fusillade qui a tué une policière municipale jeudi matin, au sud de Paris, a été identifié. Deux interpellations ont eu lieu dans son entourage.

• L'INFO. Une fusillade a éclaté jeudi matin, avenue Pierre Brossolette à Montrouge, au sud de Paris. Clarissa Jean-Philippe, une policière, âgée de 26 ans, a succombé à ses blessures jeudi matin. Un agent de voirie a été grièvement blessé. Pour le moment, il est impossible d'établir un lien avec l'attentat qui a fait 12 morts mercredi au siège de Charlie Hebdo.

Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire. Deux personnes ont été placées en garde à vue jeudi. Le suspect traqué par les forces de l'ordre a été identifié, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'enquête, et deux interpellations ont eu lieu dans son entourage.

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• LES FAITS

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© EUROPE1/VIRGINIE SALMEN

C'était "une scène de panique". Il est 7h30 quand la police municipale et la voirie interviennent sur un accident de la circulation, avenue Pierre Brossolette, à Montrouge. Vers 8 heures, ils entendent un bruit de culasse derrière eux. Là, ils aperçoivent un homme, équipé d'un gilet pare-balle, qui ouvre le feu à hauteur de tête.

C'était "une scène de panique", a relaté un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par "deux détonations". Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu "un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir".

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Une policière meurt de ses blessures. Touchée au dos et à la gorge, la policière stagiaire de 26 ans a succombé à ses blessures. L'agent de la voirie a, lui, été grièvement blessé, mais ses jours se seraient pas en danger.

Le tireur en fuite. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve qui s'est immédiatement rendu sur place (voir ci-dessous) a annoncé que l''auteur présumé, porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil mitrailleur, est toujours en fuite. 

• L’ENQUÊTE

Deux personnes en garde à vue. "Deux personnes sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Un homme de 52 ans, interpellé ce matin, et une deuxième personne", a indiqué une source policière.

Le suspect identifié. Le suspect a été identifié, a-t-on appris vendredi matin de sources proches de l'enquête, tandis que deux interpellations ont eu lieu dans son entourage.

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© AFP/THOMAS SAMSON

Le parquet antiterroriste se saisit de l'affaire. "La section antiterroriste du parquet de Paris se saisit des faits commis ce jour à Montrouge au vu du contexte actuel, de l'armement lourd de l'auteur des faits et du caractère délibéré d'un acte visant les forces de l'ordre", selon un communiqué du parquet de Paris. Deux services sont en charge de cette enquête, la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la PJ et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L'enquête en flagrance est ouverte notamment pour assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Aucun lien établi avec la tuerie de Charlie Hebdo.  Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé jeudi soir qu'il n'y avait pas de lien "à ce stade" entre la tuerie qui a fait 12 morts mercredi au siège de Charlie Hebdo et la fusillade jeudi à Montrouge.

• LES RÉACTIONS :

"Nous ne voulons plus nous faire tirer comme des lapins". "On ne peut pas défendre la population sans être armés. Soit on est armés, soit on devrait être retirés de la voie publique. Aujourd'hui, des policiers municipaux qui surveillent des synagogues ne sont pas armés. Ils sont des cibles. Le ministre de l'Intérieur doit nous recevoir d'urgence, car nous ne voulons plus nous faire tirer comme des lapins", a déclaré ce jeudi matin Cédric Michel, patron du SDPM. Le ministère de l'Intérieur va d'ailleurs recevoir le syndicat des policiers municipaux vendredi.

Manuel Valls a par ailleurs réagi à cette attaque :

La municipalité de Montrouge a mis à disposition des habitants un registre pour recueillir leurs témoignages:

Et un hashtag a été lancé pour rendre hommage à la policière :