Eysines : Andy et Erane sont morts noyés

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avec Stéphane Place et Guillaume Biet , modifié à
Les enquêteurs délaissent désormais la piste criminelle après la mort des deux enfants.

De l'eau dans les poumons et pas de traces de violence. Les résultats des autopsies pratiquées mardi sur les corps d'Andy et Erane confirment l'hypothèse de la noyade. Les deux cousins de sept ans avaient disparu samedi après-midi lors d'une réunion de famille à Eysines, près de Bordeaux. Leurs corps ont été retrouvés mardi matin dans la piscine de la maison familiale par un fonctionnaire venu effectuer des photographies des lieux pour les besoins de l'enquête.

Les enquêteurs ne sont pas "ce soir dans l'hypothèse d'un homicide", a indiqué une source proche du dossier. Selon le journal Sud-Ouest, les médecins ont daté le décès des deux enfants pendant la nuit de samedi à dimanche.

"Il faut savoir qui est venu, qui a vu quoi"

Plusieurs membres de la famille des deux garçons ont été entendus mardi après-midi par les enquêteurs. Ces auditions avaient été planifiées avant la découverte des deux corps dans la matinée. "Il faut savoir qui est venu, qui a vu quoi", a déclaré le chef de la Direction interrégionale de police judiciaire François Bodin. Selon les informations de Sud-Ouest, trois personnes de l'entourage proche d'Andy et Erane ont été placées en garde à vue pour les nécessités de l'enquête.

Dans la matinée, les enquêteurs avaient envisagé déjà l'hypothèse de la noyade. "Ce qui est possible, c'est que les enfants se soient noyés accidentellement. Et des corps qui tombent dans l'eau, dans un premier temps, vont au fond puis remontent au bout de quelques jours. C'est tout à fait connu", a expliqué le procureur de la République de Bordeaux, Claude Laplaud.

L'eau de la piscine "saumâtre et opaque"

L'enquête devra désormais aussi déterminer comment les enfants n'ont pas été découverts plus tôt. Claude Laplaud a indiqué que "la piscine apparemment avait été inspectée" avant cette découverte, en évoquant des vérifications visuelles, mais sans parler de recherches plus poussées. "Des personnes sont venues inspecter la piscine et la maison avec des chiens et des bâtons pour remuer (l'eau de) la piscine. Mais personne n'a visiblement pensé à la vider", a indiqué en début de soirée Moïse Mba, un proche de la famille, précisant que le bassin faisait 2,35 m de profondeur.

D'après les premiers éléments, la piscine "était remplie d'eau mais n'était pas en fonction". De ce fait, "l'eau était particulièrement saumâtre et opaque et si les corps s'y trouvaient quand elle a été visitée, on ne pouvait pas les voir", a expliqué le procureur.