Deux corps calcinés près de Marseille

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et Nathalie Chevance avec AFP , modifié à
Selon les enquêteurs, il s'agirait d'un nouveau règlement de comptes.

Quatre jours seulement après le règlement de comptes qui a coûté la vie à un homme de 56 ans, deux corps calcinés ont été retrouvés dans une voiture, à la suite d'un probable règlement de comptes, vendredi à Marseille. Les cadavres se trouvaient dans une voiture située sur une départementale à Bouc-Bel-Air, non loin de Marseille.

Un possible règlement de comptes

Les pompiers de Gardanne prévenus pour un feu de voiture par un riverain ont fait la macabre découverte vers 3 heures du matin dans cette commune située entre Marseille et Aix-en-Provence. Plusieurs équipes de la police technique et scientifique procédaient vendredi matin à des relevés sur place.

Les deux victimes ont été retrouvées sur les sièges arrières passagers de la Peugeot 106. La voiture carbonisée appartient à un jeune homme d'une cité de Marseille. Les enquêteurs tentent de déterminer si le propriétaire pourrait faire partie des victimes. Selon une source proche de l'enquête, les victimes n'ont pas encore été identifiées.

Le parquet d'Aix-en-Provence a saisi dans un premier temps la section de recherches de la gendarmerie de Marseille ainsi que la compagnie d'Aix, avant de confier les investigations à la brigade criminelle de la PJ de Marseille.

La méthode du "barbecue"

Le 25 décembre trois hommes avaient été retrouvés carbonisés dans une voiture dans une pinède de la commune des Pennes-Mirabeau, non loin de là. L'enquête avait révélé que ces jeunes gens, soupçonnés de trafic de stupéfiants, avaient été exécutés par balles avant la mise à feu de leur véhicule. Le parquet d'Aix-en-Provence également en charge de ce dossier avait évoqué alors un règlement de comptes sur fond de "criminalité organisée".

Yves Robert, secrétaire régional du Syndicat national des officiers de police (Snop), relevait à l'époque que cette méthode s'apparente à celle du "barbecue" utilisée à plusieurs reprises au sein du grand banditisme dans les années 2000 dans la région. Une méthode extrêmement violente utilisée afin d'effacer toute trace et de compliquer l'identification des victimes. Une manière aussi de marquer son territoire. Les enquêteurs tentent de savoir si un lien peut être établi entre ces deux affaires.

Il s'agit du sixième règlement de comptes mortel cette année à Marseille après une série noire fin 2011. L'an passé, 20 règlements de comptes ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône faisant 29 victimes dont 16 décédées, la grande majorité à Marseille.