Agression au lycée : "il était paumé"

Une camarade de l'agresseur de la lycéenne de 15 ans, poignardée lundi à Chevigny-Saint-Sauveur, dit son incompréhension.
Une camarade de l'agresseur de la lycéenne de 15 ans, poignardée lundi à Chevigny-Saint-Sauveur, dit son incompréhension. © MAXPPP
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et Mathieu Charrier, à Chevigny-Saint-Sauveur , modifié à
- Une camarade de l'agresseur de l'ado de 15 ans dit son incompréhension.

Elle est l'une des rares personnes à lui avoir parlé depuis son coup de folie. Une amie du lycéen qui a poignardé son ancienne petite amie, lundi à Chevigny-Saint-Sauveur, dit son incompréhension après ce geste. Sur Europe 1, elle raconte la conversation téléphonique qu'ils ont eus juste après l'agression, alors que le jeune homme était déjà en fuite.

Un lycée paisible entouré de nénuphars

"Pendant un quart d'heure, je n'ai pas eu de nouvelles. Je m'inquiétais. Et puis je l'ai eu au téléphone", explique la jeune fille, également scolarisée au lycée Jean-Marc Boivin qui accueille de jeunes sportifs de haut niveau - un établissement entouré de bassins avec des nénuphars, que le recteur a qualifié de "paisible".

"On ne le voyait pas aussi violent" :

"Je suis dans un cauchemar"

"Il était tellement paumé qu'il m'a dit 'je ne sais pas où je suis. Je ne me rappelle plus ce que j'ai fait'. Quand je lui ai dit ce qu'il avait fait, il s'est mis à pleurer. Il a dit 'je suis dans un cauchemar'", raconte encore la lycéenne. Quelques minutes plus tard, le jeune homme, encerclé par les gendarmes, menaçait de sauter d'un pont surplombant l'autoroute. D'après la jeune fille, il était particulièrement fragile depuis sa rupture avec la victime il y a un an.

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Selon ce témoin, aucun signe avant-coureur ne laissait présager l'agression. "Parfois il me disait : 'je vais m'armer de mon couteau suisse'. Mais je ne le croyais pas vraiment parce que souvent quand on est énervé on dit n'importe quoi", explique la jeune fille. "Jamais on aurait pu dire qu'il aurait pu être aussi violent un jour", poursuit-elle. Selon elle, l'agresseur "allait bien" le matin même du drame. "Je ne vois pas pourquoi il a agi comme ça subitement", conclut-elle.