Agressée après avoir dénoncé un trafic

Une quadragénaire a été agressée en pleine rue lundi soir.
Une quadragénaire a été agressée en pleine rue lundi soir. © MAXPPP
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Guillaume Biet et avec AFP , modifié à
Une mère de famille a été victime d'une tentative d'intimidation à Saint-Ouen.

Les malfaiteurs souhaitaient intimider leur victime qui avait déposé une main courante pour dénoncer le trafic de drogue dans son quartier. Une femme de 45 ans a été agressée lundi soir au pied de son immeuble HLM de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. Les deux suspects ont été interpellés peu après les faits avant d'être placés en garde à vue.

Une mère de famille connue dans le quartier

Alors qu’elle promenait son chien vers 22h30, la passante a été abordée par deux hommes qui ont jeté à ses pieds un sac contenant des journaux imbibés de liquide inflammable, auxquels ils avaient mis le feu, selon les informations recueillies par Europe 1. La quadragénaire n’a pas été blessée.

Rapidement sur les lieux, les policiers de la BAC de nuit ont interpellé les deux suspects, âgés de 18 et 19 ans. Ces deux majeurs ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "violences en réunion avec arme par destination" et "tentative de destruction par incendie".

Selon les premiers éléments de l'enquête, ils souhaitaient intimider cette mère de famille, très connue dans le quartier, qui était en conflit avec certains jeunes de la cité. L'incident a eu lieu dans un quartier sensible où le trafic de drogue se fait "au vu et au su de tout le monde" avec la "présence d'armes à feu", selon le premier adjoint au maire de Saint-Ouen, Paul Planque (PCF).

Une main courante en juillet dernier

Cette mère de famille "a lancé des pétitions et fait signer des gens pour arrêter ce trafic, elle est identifiée dans le quartier comme quelqu'un qui s'oppose à cette dérive", a-t-il souligné. Elle n'a pas porté plainte, "mais elle est en lien avec le commissariat", selon l'élu.

En juillet dernier, elle avait même déposé une main courante au commissariat pour dénoncer le trafic de drogue que les habitants subissent en bas de leur immeuble. Le quartier de la cité Soubise a récemment été classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP) par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.