Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Trois morts en sept mois ! Le bilan est lourd pour le rugby français où les chocs sont de plus en plus violents. En attendant d’abaisser la ligne de plaquage, on teste de nouvelles protections. Notamment un collier.
Cela se passe aux États-Unis où, même avec des casques, les joueurs de football américain sont régulièrement victimes de commotions cérébrales. Une solution que l’on a trouvée, c’est d’utiliser un collier qui appuie, juste ce qu’il faut, sur la veine jugulaire. Cela va augmenter le volume de sang dans le cerveau. Donc, le faire gonfler, lui faire prendre plus de place dans la boîte crânienne. Si bien qu’en cas de choc, le cerveau va moins se balader à l’intérieur et se cogner moins violemment contre les bords. Ce qui aura pour effet de limiter les dégâts qui pourraient intervenir.
Mais ce n’est pas dangereux de gonfler le cerveau comme ça ?
Je leur ai posé la question. Et selon eux, il n’y a pas vraiment de risque. Il faut juste ne pas le porter toute la journée. En revanche, cela réduirait de 80% le nombre de fibres déchirées en cas de commotion grave. Parce qu’on le rappelle, le problème c’est le mouvement du cerveau dans la boîte crânienne, que l’on porte un casque ou non.
Il coûte combien ce collier/casque ?
Autour de 150 €. Il s’appelle le Q-Collar. Mais il attend encore l’agrément des fédérations sportives. Pour la petite histoire, ce sont des chercheurs de l’hôpital de Cincinnati qui ont eu l’idée après avoir observé des piverts et des boucs. Il se trouve qu’ils ont des muscles spéciaux qui leur compressent le cou juste avant de donner des coups de tête. On peut trouver de très belles solutions en s’inspirant de la nature.