Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Ce matin, la réalité rattrape la fiction : on va pouvoir générer la photo d’une personne à partir d’une simple trace d’ADN.
Encore plus fort que dans des séries américaines. Imaginez : vous ramassez un cheveu ou un poil qui traine. Vous le mettez dans une machine et elle vous ressort une photo du visage de celui à qui il appartient. C’est possible. Il y a même plusieurs entreprises qui travaillent dessus comme Parabon NanoLabs et Human Longevity.
On savait déjà déterminer le sexe ou la couleur des yeux à partir de l’ADN. Maintenant, on va beaucoup loin avec les détails du visage tout entier.
Mais est-ce que c’est vraiment fiable ?
C’est quand même assez ressemblant.
Évidemment, il y a des limites. L’ADN ne dit pas tout. On ne connaît pas la coupe de cheveux, on ne sait pas si la personne a de la barbe, des boutons ou si elle porte des lunettes.
Est-ce que c’est déjà utilisé dans les enquêtes de police ?
Oui, notamment pour les fameux "cold cases" : les affaires classées. On vient, par exemple, de l’utiliser à Toronto au Canada pour un meurtre commis il y a 30 ans. L’ADN retrouvé ne correspondait à personne de fiché. Donc ils comptent sur le portrait-robot-génétique pour trouver de nouvelles pistes. Précisons toutefois que les experts restent très méfiants devant cette technologie. On n’a pas de recul sur sa fiabilité à grande échelle. Et puis, il y a des risques de dérives. Certains veulent, par exemple, l’utiliser pour prédire la tête qu’aura leur enfant quand il sera adulte. Donc on comprend pourquoi ce genre de technologie doit rester parfaitement encadrée