Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à une nouveauté dans la lutte contre la publication de données sensibles. Il sera bientôt possible de recevoir une alerte quand une publication sur Internet nous concerne et de la supprimer en un clic du moteur de recherche Google.
L’innovation du jour, c’est une bonne nouvelle : on sera bientôt alerté dès qu’une information sensible nous concernant est publiée sur internet.
Surtout, on va pouvoir la supprimer en un clic du moteur de recherche Google.
Dans un premier temps, ce sera limité à son adresse postale, son numéro de téléphone et son adresse mail. S’ils apparaissent quelque part, vous recevrez une notification. Vous pourrez consulter les pages incriminées. Et si vos informations n’ont rien à y faire, il suffira de cliquer sur « Effacer », les pages seront automatiquement retirées de l’index Google. Cela ne signifie pas qu’elles seront supprimées d’internet. Mais au moins, elles n’apparaîtront plus dans la liste quand on fait une recherche. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de faire retirer quelque chose de Google. Mais c’est la croix et la bannière : il faut remplir un tas de formulaires, envoyer un tas de justificatifs et croiser les doigts pour que ce soit pris en compte. Bientôt, tout sera automatique.
C'est pour quand exactement ?
L’outil commence à être déployé en ce moment. Mais les alertes automatiques, elles, n’arriveront qu’en début d’année prochaine. Il sera accessible dans l’application Google en cliquant sur sa photo et en choisissant « Recherche vous concertant ». L’outil permettra aussi de demander le retrait d’informations comme son numéro de sécurité sociale, de son compte bancaire ou ses identifiants de connexion. Mais dans ce cas, il n’y aura pas d’alerte automatique. Il se contentera de vous rediriger vers les bons formulaires. C’est donc loin d’être parfait. Mais on mesure tout de même le chemin parcouru. Google a toujours été très réticent à supprimer quoi que ce soit de son index, sauf quand cela tombe explicitement sous le coup de la loi (du contenu pédophile par exemple). Il mise tout sur la liberté d’expression et la lutte contre la censure.
Ça n’a pas changé avec « le droit à l’oubli » ?
À peine. La procédure est toujours aussi complexe. Ne sont acceptées que les demandes pour du contenu obsolète, totalement faux ou purement diffamatoire. De plus, les informations restent visibles partout dans le monde, sauf en Europe !
Heureusement, pour des informations personnelles comme son adresse, son mail ou son numéro de téléphone, tout va devenir enfin plus simple… Il était temps.
