Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il nous fait découvrir un moteur à explosion classique, mais qui ne rejete aucun gaz toxique. Alimenté à l'hydrogène, il pourrait réconcilier à l'avenir les amoureux de belles voitures et les écologistes.
Votre innovation du jour devrait réconcilier écologie et amour des grosses cylindrées. Il s’agit d’un nouveau type de moteur : un moteur à combustion d’hydrogène. Expliquez-nous.
Pour simplifier, c’est un moteur qui fait "vroom… vroom", mais qui ne rejette pas de CO2. Il faut savoir que les voitures à hydrogène actuelles sont, en fait, des voitures avec des moteurs électriques. L’hydrogène ne sert que de pile pour produire de l’électricité, comme le ferait une batterie. C’est pour cela qu’elles ne font pas de bruit.
Cette fois, il s’agit d’un moteur à explosion classique. Sauf, qu’au lieu de brûler de l’essence et de rejeter un tas de gaz toxiques, il brûle de l’hydrogène et ne rejette que de l’eau. Et comme il a des pistons et des soupapes, il va ronronner comme un moteur à essence. Ce bruit, ces vibrations, c’est ce qui a toujours manqué aux passionnés sur les voitures électriques (ils les trouvent, en général, sans saveur). Alors qu’avec une voiture à combustion hydrogène, ils pourront retrouver toutes ces sensations, sans aucune émission de CO2.
Des voitures existent déjà ou il n’y a que le moteur ?
Non, ce que vous avez entendu, c’était une vraie voiture. Une citadine, la Toyota Corolla en version sport. Elle va être testée la semaine prochaine lors d’une course d’endurance au Japon. Mais pour l’instant, aucune commercialisation n’est prévue. Et pour cause : pour beaucoup, le "vroom, vroom" des voitures, ce n’est pas du plaisir, mais une nuisance sonore. Sur les citadines, on privilégie plutôt l’électrique et le silence.
Mais on va certainement reparler de la combustion hydrogène pour les voitures de sport. Celles qui font vibrer les passionnés justement.
