Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse aux travaux de par Jizai Arms, spécialiste de la robotique, sur des bras supplémentaires pour l'homme.
En fin de semaine dernière, on a beaucoup parlé de cet homme paraplégique qui a réussi à remarcher grâce à un implant dans le cerveau. Une technologie surveillée de près par d’autres chercheurs qui travaillent, eux, à nous doter de bras supplémentaires.
Vous voyez le Docteur Octopus, l’ennemi de Spider Man avec ses tentacules ? Eh bien, ils cherchent à créer la même chose : une sorte de sac à dos d’où sortent quatre bras robotisés que l’on pourrait contrôler avec son cerveau. Il faut imaginer la scène : vous voulez faire des travaux, la vaisselle ou du bricolage. Vous mettez votre sac à dos. Et avec vos six bras (deux naturels et quatre robotisés), vous pouvez faire plein de choses en même temps comme si vous étiez Shiva.
C’est la grande idée « d’augmenter l’homme » par la technologie. On a commencé par créer des outils comme des extensions de nos mains (des marteaux, des tournevis). Pour beaucoup, la prochaine étape sera d’améliorer directement nos capacités physiques avec des exosquelettes, des oreillettes et des lunettes qui décuplent notre force et nos sens. On a un premier exemple avec ces bras supplémentaires.
C’est un produit qui existe ou c’est purement de la recherche ?
Ça existe. On mettra les photos sur les réseaux sociaux de l’émission.
Ce sont des bras mis au point par Jizai Arms, un spécialiste de la robotique et par des chercheurs de l’université de Tokyo au Japon. Le premier objectif : étudier comment une personne se comporte quand elle se retrouve avec des bras en plus. Il se trouve que le cerveau finit par croire qu’il a vraiment des bras supplémentaires. Donc attention, car on a du mal à s’en défaire !
Les modèles actuels sont encore contrôlés par une télécommande. L’objectif c’est d’arriver à les contrôler par la pensée. D’où l’intérêt pour les travaux réalisés actuellement sur les paraplégiques pour décoder les signaux du cerveau.
Et c’est quelque chose qui pourrait être commercialisé ?
Oui, c’est leur objectif : que l’on puisse s’acheter des bras ou les louer dans un magasin de bricolage, comme on loue aujourd’hui une débroussailleuse ou une scie sauteuse. Mais je pense que ces technologies vont, avant tout, servir aux personnes invalides, amputées ou en situation de handicap. Cela peut faire rêver d’avoir six bras. Mais certains donneraient beaucoup pour en avoir, ne serait-ce qu’un seul… qui fonctionne.
