Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à une évolution en matière de paie. Il est désormais possible de demander des avances sur salaire, ou choisir d’être payé tous les jours, toutes les semaines ou plusieurs fois par mois.
À quelques jours de la fin du mois, on parle d’innovations dans la paye. Il est désormais très facile d’obtenir une avance sur salaire. On peut même choisir d’être payé tous les jours, toutes les semaines ou plusieurs fois par mois.
Tout cela grâce à une nouvelle génération de logiciels et de services proposés aux entreprises. Du coup, quand le mois est un peu tendu, plus besoin de demander, la tête basse, une avance sur salaire. On va sur une appli et on choisit de recevoir tout de suite l’argent qui correspond à ce qu’on a déjà travaillé. Car on l’oublie : aujourd’hui tout le monde exerce son métier à crédit pour son employeur. D’ailleurs, est-ce que vous savez d’où vient l’habitude d’être payé tous les mois… même quand on a un contrat à l’heure ?
C’est l’héritage d’une l’époque où cela coûtait tellement cher de calculer les fiches de paie, de préparer les chèques, de les envoyer… que l’on préférait le faire le moins souvent possible. Donc à la fin du mois. Sauf qu’aujourd’hui, les ordinateurs calculent à la vitesse l’éclair. Les virements ne coûtent quasiment rien. Donc plusieurs startups proposent de totalement revoir les systèmes de paie pour les remplacer par un modèle à la demande.
Mais pour en profiter, les entreprises vont devoir changer leur outil de paie ?
Pas forcément. La plupart des services se synchronisent directement avec la paie de l’entreprise. Certains jouent même le rôle de banque. C’est-à-dire qu’ils avancent les fonds aux salariés et ils sont remboursés en fin de mois par l’employeur. Il y a de plus en plus de startups sur ce créneau : Stairwage, NessPay, Rosaly, Spayr… Elles calculent toutes les cotisations, les déductions, les indemnités au prorata de ce qui a été travaillé. Donc elles sont capables de dire, à tout moment, quel montant chacun des salariés peut réclamer. L’employeur n’a quasiment rien à faire…
Et comment ça se passe côté salarié ?
On lui donne un identifiant et un mot passe. A partir de là, il n’a qu’à aller sur une application sur son téléphone. Il va voir une sorte de cagnotte augmenter tout au long du mois en fonction des heures travaillées. Ensuite, il n’a qu’à décider combien il veut toucher et quand. Avouez que c’est plus sain que de jouer avec un découvert…
Malheureusement, encore peu d’entreprises sont au courant de ces services. Donc il ne faut pas hésiter à passer le message à sa RH. Je rappelle le nom des prestataires : Stairwage, NessPay, Rosaly ou Spayr.
