Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
C’était il y a quelques heures à Los Angeles, aux États-Unis. Elon Musk, le patron des Tesla et de Space X, a inauguré le premier tunnel de son futur super métro qui roule à 240 km/h. Anicet, vous avez suivi la présentation. Racontez-nous.
Tout d’abord, cela n’a rien à voir avec le métro que l’on connaît. Ce sont de petites navettes d’une quinzaine de passagers qui nous attendent à la surface. On monte à l’intérieur. Là, elles descendent en sous-sol dans une espèce d’ascenseur avant d’arriver sur un rail, dans un tunnel, où elles vont pouvoir circuler jusqu’à 240 km/h.
C’est un projet qui avait été annoncé au mois de mars. Son objectif : désengorger les villes et éviter les bouchons en se déplaçant à toute vitesse dans des cabines en sous-sol. En plus, ce ne sera pas cher puisque les trajets seront commercialisés à peine un euro.
Ça paraît trop beau pour être vrai. C’est réaliste ?
C’est toujours la question avec Elon Musk. C’est un champion du marketing de la communication : il veut coloniser Mars, il développe un casque pour tout contrôler par la pensée. Donc on est toujours un peu sceptique. Mais en même temps, il a créé Space X et ses fusées qui réatterrissent toutes seules. Tesla et ses premières voitures semi-autonomes. Donc il a aussi pas mal de succès à son actif.
Personne ne pensait qu’il arriverait à creuser son premier tunnel aussi vite. Il vient aussi de présenter l’ascenseur et la plate-forme qui va circuler à plus de 200 km/h. Donc petit à petit, le projet prend forme.
Donc ça devrait se réaliser ?
Il reste quand même beaucoup de travail. Pour l’instant, il s’agit que d’un petit tronçon de 3 km qui ne servira que pour des tests. Or il y a un monde entre un démonstrateur et tout un réseau commercial capable d’irriguer une ville. Mais avec Elon Musk, on ne sait jamais. Tout est possible.