Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Connaissez-vous le point commun entre les skippeurs de la Route du Rhum et les victimes de catastrophes naturelles ? Ils vont bientôt manger la même chose, des plats déshydratés.
On s’est tous préparé un bol de nouilles déshydratées quand on était étudiant. Ça n’a jamais été très bon. Mais la technique a fait d’énormes progrès. Et aujourd’hui, on peut avoir de vrais bons petits plats, dans un sachet où il suffit de rajouter de l’eau.
Il faut oublier les pâtes et la purée déshydratée. Maintenant, on peut avoir du risotto de bœuf, de la choucroute, des légumes frais, bio, des jus détox et même des plats sans gluten. Tout cela dans des petits sachets plats qui se conservent pendant des années. C’est d’ailleurs ce qu’utilisent tous les skippeurs de la Route du Rhum. Ils ont à peine 20 kg de nourriture. Pourtant, ils peuvent tenir trois semaines avec petit-déj, déjeuner, dîner. Il y a juste à ajouter un peu d’eau bouillante.
Du coup, comme on n’a plus l’impression d’avaler des rations de militaire ou des plats pour étudiant fauché, depuis quelques jours, les associations humanitaires et les sociétés d’autoroute commencent à stocker ce type de plats. Ils veulent être prêts à les distribuer aux personnes qui seraient bloquées par la neige ou par les inondations comme ces dernières semaines.
Mais si on a n’a pas d’eau chaude, comment on fait ?
Il existe aussi des emballages auto-chauffants. Ils ont juste besoin d’un liquide, n’importe lequel (de la neige, de l’eau de pluie, même de l’urine), cela va provoquer une réaction et réchauffer le plat en quelques minutes.
Mais ce qui a vraiment changé, c’est de savoir désormais déshydrater un plat sans qu’il perde ses vitamines. On appelle cela la lyophilisation : on ne sèche plus à haute température, on le fait à froid. Donc tout est préservé, aussi bien les qualités nutritives que l’aspect.
Malheureusement, cela fait des plats deux fois plus chers qu’avec une déshydratation classique. On passe de quatre ou cinq euros à huit ou douze euros. Mais côté saveur, cela n’a plus rien à voir.