Hyper Cacher porte de Vincennes - THOMAS SAMSON / AFP - 1280x640 3:40
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VIDÉO - Chaque matin tout au long de l’été, Europe1 revient sur les grands reportages qui ont marqué la saison de la radio, en compagnie d’un reporter de la rédaction.

Les attentats de janvier sont sans doute l'événement le plus marquant de l'année en France. Des attentats que Jean-Sébastien Soldaïni, reporter pour Europe 1, a couvert du début, devant les locaux de Charlie Hebdo, à la fin, avec l'assaut de la porte de Vincennes à l'Hyper Cacher. C'est là qu'il se trouve, trois jours après l'attaque du journal satirique.

 Il raconte :

"Pour être honnête on se demandait quand cela allait s'arrêter. Deux jours avant, j'arrivais devant les locaux de Charlie. La veille au matin, j'étais à Montrouge où la jeune policière a été tuée par Amedy Coulibaly. Et ce matin là, je me trouvais devant les locaux de Libération, où l'équipe de Charlie Hebdo reprenait le travail. Une nouvelle journée qui s'annonçait très intense, puisque dans la matinée, les frères Kouachi s'étaient retranchés dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële.

Et sur les coups de 13h, la rédaction m'appelle et me dit : 'tu files Porte de Vincennes, il y a encore des coups de feu là-bas". Mais quand j'arrive sur place, tout est bouclé à 200 mètres autour de l'Hyper Cacher. Le périphérique est fermé, impossible d'entrer dans le périmètre. Jusqu'à ce qu'un habitant du quartier accepte de me conduire chez lui, dans une chambre de bonne précisément avec une vue sur tout le carrefour et sur l'épicerie."

A ce moment-là, l'assaut est donné à Dammartin-en-Goële, les frères Kouachi sont neutralisés. Jean-Sébastien Soldaïni est le seul reporter radio à pouvoir décrire ce qu'il se passe porte de Vincennes. Il est un peu plus de 17 heures quand il décrit l'assaut, en direct, épilogue de ces trois jours de tuerie et de traque. Peu après les attentats, l'épicerie casher a rouvert ses portes.

"Le 15 mars, deux mois après, le magasin rouvre mais tout a changé sur place. La devanture a été repeinte en blanc alors qu'elle était noire auparavant. Le directeur n'est plus le même et aucun des anciens salariés n'a voulu y reprendre le travail. Vu de l'extérieur, le magasin est toujours sous surveillance policière et il y a des barrières autour qui empêchent d'y accéder facilement. Quant à Lassana Bathily, ce jeune employé d'origine malienne, héros de la prise d'otages, il a été naturalisé et a trouvé un emploi dans un stade géré par la mairie de Paris."