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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse à la demi-finale des Bleus à l'Euro de handball. Selon elle, rien ne peut les arrêter, ils relèvent tous les défis.

L’équipe de France de handball affronte la Suède ce soir en demi-finales de l’Euro. Nos champions olympiques ont été bousculés dans cette compétition. Mais ils ont relevé tous les défis, et ils donnent l’image d’une équipe à qui rien ne peut arriver

Cette équipe est insubmersible. Je vous rassure, je ne cherche pas un nouveau surnom aux Bleus. Depuis 30 ans, on revisite le vocabulaire de l’excellence avec eux au rythme des médailles qui s’accrochent si régulièrement à leur cou. Bronzés, Barjots, Costauds, Experts… Il y a même eu la tentative Indestructibles qui n’a pas vraiment marché. Mais appelons-les simplement les Bleus, ça leur va si bien. Le bleu de leur maillot et de leur coeur gros comme ça, évidemment. Mais aussi ces bleus au corps et à l’âme. Ils en ont partout, et pourtant ils se relèvent de tout. Parce que le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas épargnés par les pépins ces dernières semaines. D’accord, ils sont champions olympiques, mais l’équipe d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir, entre les retraités, les blessés et les Covidés. Les rangs se sont éclaircis, et en même temps ils se sont resserrés. Parce que cette équipe n’abdique jamais, peu importe les coups qu’elle prend et les coups du sort. Un entraîneur à l’isolement qui parle à ses joueurs en visio, la défense chamboulée par les tests positifs. Et pourtant ils arrivent à oublier les tests et à ne retenir que le positif. Un genou à terre après leur défaite contre l’Islande, on les voyait déjà rentrer à la maison, malmenés par le Danemark mercredi soir pendant une mi-temps et demie, et le spectre de l’élimination revenait. Dans nos têtes à nous, peut-être. Pas dans les leurs. La résignation n’existe pas chez ces Bleus-là. Et c’est ce supplément d’âme qui peut encore les guider ce soir. 

Ce sera ce soir la 21ème demi-finale internationale pour l’équipe de France sur 29 possibles depuis l’an 2000.

 

Autant dire que le dernier carré est surtout le pré-carré des Bleus. Et plus si affinités. Et il y en a souvent, des affinités, avec eux. Mais justement, devant ces chiffres vertigineux, face aux multiples difficultés rencontrées avant et pendant cet Euro, ils auraient pu baisser les bras. Mais non. Ils ne sont jamais repus, toujours insatiables. Et celui qui représente parfaitement cet état d’esprit, c’est la tête de gondole de l’équipe, Nikola Karabatic. A 37 ans, avec ses armoires remplies de trophées, il en veut toujours plus. Mercredi soir il s’est battu comme un lion pour gratter des ballons aux Danois en fin de match et arracher cette victoire qui laisse les Bleus en vie dans cet Euro. Comme un gamin qui a toujours faim. Il va avoir mal partout ce soir, il l’a dit lui-même. Est-ce que ça veut dire qu’il va craquer ? Evidemment que non. Il se relève de tout, à l’image de cette équipe de France.