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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, Virginie Phulpin s'intéresse au harcèlement que subit un jeune rugbyman sur les réseaux sociaux à cause de son surpoids. Selon elle, il est important de dénoncer ce harcèlement et de rappeler que le sport doit être accessible à tous.

La semaine olympique et paralympique a lieu en ce moment en France. Les jeux s’invitent dans les écoles, pour initier les enfants au sport. Et s’il y a bien un message qu’il faut retenir, c’est que le sport, c’est pour tout le monde. 

Vous avez peut-être entendu parler d’Alfie cette semaine. Alfie, c’est un enfant gallois, passionné par le rugby, comme beaucoup de ses compatriotes. Il joue dans une équipe de jeunes, il adore ça. Et son père suit ses entraînements, ses matches, et il poste parfois sur les réseaux des photos de son fils et de ses copains sur le terrain. Parce qu’il a envie de partager le bonheur de son gosse. Et là, il a eu droit à des commentaires désobligeants, totalement déplacés, écrits pour faire mal. « Non mais attends il est trop gros pour jouer dans cette catégorie d’âge. Pfff, vu son embonpoint, il n’a pas l’air en bonne santé, pas la peine de jouer au rugby. » Pardon ? Je sais bien que les réseaux servent parfois d’exutoire à de courageux anonymes qui ont besoin de déverser leur haine sans risque. Mais s’en prendre au physique d’un gamin ? Et vouloir le détourner du sport parce qu’il n’aurait pas le corps qu’il faudrait ?

Son père a très bien réagi, en expliquant tous les efforts consentis par son fils pour être en forme, et en disant que lui resterait son plus grand fan. Et ce qui a été formidable après ça, c’est que des tas de grands joueurs, des clubs, des ligues, comme la ligue nationale de rugby ici en France, des équipes nationales comme les All Blacks ont apporté leur soutien à Alfie. Avec des joueurs qui ont raconté qu’ils avaient eux-aussi eu droit à des remarques blessantes quand ils étaient petits. Ça ne les a pas empêchés de devenir pros. C’est important, pour les enfants, de lire ce genre de témoignages. Pour Alfie, mais pour tous les autres aussi, ceux dont on n’a pas entendu parler et qui se demandent parfois s’ils ont leur place sur un terrain de sport.  

Le message c’est que tous les enfants peuvent faire du sport.

 

Ca tombe bien, on est en pleine semaine olympique et paralympique. Des sportifs viennent faire découvrir des disciplines dans les écoles, avec les enseignants. Ce qui compte, c’est de donner envie, que les enfants s’amusent avec leurs copains et copines, qu’ils apprennent des règles, qu’ils découvrent ensemble les joies d’un sport collectif par exemple. Et surtout que ces découvertes leur donnent l’habitude de bouger.

Avec l’objectif, à terme, de désamorcer cette bombe à retardement sanitaire que représente la sédentarité. Parce qu’il est là, le problème. Que de plus en plus d’enfants souffrent de surpoids et de ses conséquences sur leur santé. C’est un des objectifs des futurs jeux de Paris 2024. Amener toute une génération vers le sport. Sûrement pas la décourager de pratiquer.  Alors j’ai envie de dire merci à tous ces acteurs du rugby qui ont pris le temps de bien redire que leur sport était ouvert à tous. Leur sport, et tous les sports. Ca n’est pas juste se donner bonne conscience à bas prix.