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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

On plonge une nouvelle fois dans les coulisses des opérations sensibles qui se préparent au sommet de l’État, loin des projecteurs.
Cette fois, il s’agit pour l’État français de répondre à la question "comment éviter la dispersion des djihadistes français alors que le califat de l’État islamique vit ses dernières heures ?".

C’est le lot d un président de la République, passer d’une réunion sur la politique fiscale avant de se pencher sur le sort des djihadistes en déroute militaire l’heure d’après.
Il faut savoir que c’est le dossier qui va être au cœur des préoccupations des gouvernements occidentaux.
Deux informations pour comprendre les enjeux du retour des djihadistes. Emmanuel Macron préfere en voir revenir le moins possible, d’où la coopération entre les forces spéciales de plusieurs pays pour en éliminer le plus possible en toute discrétion avant qu’il ne soient fait prisonniers.
Ensuite, même si on préfère rester discret à ce sujet au sommet de l’État, on a compris que le retrait américain de Syrie prendra plus de temps que prévu.

La situation est mouvante puisque les ultimes offensives dans les dernières poches du califat pourraient augmenter le nombre de djihadistes à récupérer et à surveiller.

Par quels moyens ? Ces derniers jours, on a évoqué des ponts aériens est-ce toujours une option ?

Selon plusieurs sources liées à ce dossier, la France et les occidentaux sont pris en tenaille entre deux éléments. Tout d’abord, les Américains (qui vont quitter la zone à terme) et les Kurdes qui ont fait un énorme travail pour combattre les djihadistes.
Les Kurdes vont se préoccuper de préserver leur territoire, ils disent aux Français entre autres "on veut bien que les survivants de l’État islamique soient rassemblés un temps chez nous mais chacun récupère ses djihadistes".
C’est là que le mode de transport intervient avec des questions d’orgueil national.
On a parlé d’avions américains mais ce n’est qu’une option parmi d’autres. On évoque aussi des avions français pouvant se poser sur le sol kurde.
Le président de la République étudie plusieurs scenarios.
La semaine dernière, Jean Yves le Drian s’est rendu aux États-Unis pour des consultations discrètes sur le sujet.

La question qui se pose est celle des centres pénitentiaires spéciaux qui doivent être prêts à leur arrivée en France.
L’obsession de l’État Français est d’éviter la dispersion de ces djihadistes afin qu’ils ne passent pas à l’action.