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Les jeunes nés à la fin des années 90 ne peuvent plus se passer de leur coach de vie. Rupture sentimentale, entretien d’embauche ou encore déménagement, dès qu’ils font face à une difficulté, ils passent un coup de fil à leur coach.

La mode des coachs n’est pas nouvelle mais ce qui est dingue c’est que les jeunes de la génération Z (c’est à dire ceux qui ont entre 18 et 25 ans) sont de plus en plus nombreux à se payer un coach de vie.

Le phénomène arrive en France, il est bien sûr né aux États-Unis, pays du coaching à outrance et plus près de nous au Royaume Uni. Philippe Montanay a lu qu’une plateforme de service Bidvine a vu ses demandes exploser avec une augmentation de 280 % en un an.

Pourquoi un tel besoin ?

Contrairement à leurs parents , ces jeunes de 20 ans hyper connectés et biberonnées au smartphone ne font rien sans leurs appli. Ils se font livrer un hamburger dans le quart d’heure, ils connaissent à la minute près l’horaire et le quai du prochain métro, ils localisent la trottinette la plus proche, et même comptent leurs 10.000 pas par jour ! Tout est balisé, il n’y a pas de place pour l’aventure ni l’incertitude. Cette génération a l’habitude d’avoir tout et tout de suite, sinon elle est perdue.

D’où la présence d’un coach de vie pour tout régler ?

Dès que c’est un peu plus compliqué et que le portable n’ a pas encore la solution, le réflexe c’est de se tourner vers un coach de vie. Il va donner à ces jeunes les moyens d’atteindre leurs objectifs. Attention, il ne s’agit pas d’une analyse sur plusieurs mois. En général, en trois ou quatre séances à 80 euros, c’est régler. Vaincre la timidité avant un grand oral, surmonter un déménagement loin des copains, tenter une reconversion professionnelle pour noyer le blues du boulot ou redonner un peu de sens à sa vie et, bien sûr le classique, retrouver le moral après un chagrin d’amour. Parce que, là encore, ces jeunes ont parfois des centaines de followers sur Instagram mais pas grand monde autour d’eux à qui se confier.

Coach c’est donc un métier en plein boom ?

Coaching en sport, en nutrition, en mode, en leadership, en zénitude, en drague, en management, en food truck ou encore en père au foyer. Chaque jour, il y a une nouvelle rubrique. Demain, face à la demande qui explose, le risque est d’avoir une jungle avec des coaches pour tout. Mais surtout pour n’importe quoi ! Des coaches, perdus à leur tour, qui auront bien besoin de se faire coacher pour s’y retrouver.