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Face à la montée des jeux vidéo, on pendait que les jeux de société disparaîtraient progressivement. Pourtant, ils renaissent de leurs cendres pour redevenir à la mode. Leur succès est tellement important que l'on estime à 1.400 le nombre de nouveaux jeux attendus pour 2020.

Alors que les mesures de confinement risquent de se durcir, il est temps de découvrir les jeux de société en plein boom. Demain,  coronas virus ou pas, ils seront le nouveau loisir à la mode.

Le jeu "Oriflamme" vient d’être primé à Cannes, il a décroché un as d’or pour le jeu de l’année "tout public" décerné par le festival international des jeux. Il s’agit d’un jeu de carte stratégique où se mêlent bluff, sens de l’intrigue et complots pour s’emparer du trône d’un roi défunt. C’est un jeu aux parties courtes,  accessibles dès 10 ans et inventé par deux frères, l’un maraîcher et l’autre assistant social. Il est édité par Hachette, un nouveau venu sur un marché en plein essor qui a réalisé 450 millions de chiffre d’affaire l’an dernier, en hausse de 10%. La concurrence est féroce. À la fin des années 80, 20 à 30 nouveauté sortaient chaque année. En 2020, 1.400 nouveaux jeux devraient voir le jour.

Quelles sont les dernières tendances ?

Les petits cherchent la carte "doudou" pour cacher les vilains cauchemars. Il y a des jeux d’humour trash pour ados ou adultes attardés comme "Limite limite" dont le but est de créer des associations de cartes les plus drôles possibles. Parmi les valeurs sûres, il y a les jeux dits coopératifs où les joueurs ne sont pas adversaires mais tous unis pour résoudre une énigme ou mener une enquête. Le best-seller avec 1,2 d’exemplaires vendus c’est "Unlok",  un jeu de carte inspiré par les escape game. Enfin, Me too est aussi passé par la case jeu de société avec "Madame Monopoly" qui apporte une touche de féminité et d’égalité au macho "Monopoly" capitaliste et masculin en allouant plus de d’argent aux femmes qu’aux hommes. "Sexploration" est une collection de jeux qui aide les jeunes à comprendre leur corps sans tabou. Le prochain thème bientôt en vente surfera sur l’actualité du moment  le consentement..

Comment expliquer ce come-back  des jeux de société ?

En 1983, la Game Boy de Nintendo débarque. Personne alors n’aurait parié sur la survie du "Cludéo" et du mille Bornes. Le tsunami des consoles vidéo allait tout emporter. Des jeux culte comme "Trivial pursuit" ont organisé la résistance  avant la renaissance qui offre aujourd’hui un avenir doré aux cartes, aux pions ou aux  figurines. Anachroniques mais furieusement tendance ! Le jeu de société porte bien son nom. Il est convivial, fédérateur, drôle, il fait travailler les méninge, booste la mémoire et transporte dans des univers insolites. On y joue à plusieurs, en famille ou entre amis, à l’apéro ou en soirée. Mais surtout entre joueurs bien vivants et non pas avec des adversaires virtuels qu’il faut dégommer avec des manettes. Le jeu de société peut dire merci au "trop d’écran tue l’écran".