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Pourtant riche en fibres, en protéines et en oligoéléments, la noix est encore trop peu consommée par les Français.

L’automne arrive aujourd’hui ! Il annonce le retour de nombreux fruits et légumes comme les coings, les pommes, les citrouilles, les carottes mais aussi la noix aux nombreuses vertus.

L’origine de la noix est incertaine, mais la plus ancienne a été découverte en Ardèche et serait âgée de plus de huit millions d’année. La France serait donc le berceau des noix, elle est d’ailleurs l’un des plus gros producteur européen avec plus de 38.000 tonnes par an, bien que d’autres variétés européennes qui proviennent des Balkans ou de l’Himalaya sont disponibles sur les marchés. Au niveau mondial, ce sont la Chine et les États-Unis qui sont les premiers producteurs de noix.

La noix, que l’on peut utiliser dans de nombreuses recettes et dont on extrait de l’huile qui permet encore d’en multiplier les usages, n’a pas toujours eu très bonne réputation. C’est même encore le cas aujourd’hui. En effet, les noyers sur lesquels poussent les noix produisent une substance qu’on appelle la juglone. La juglone possède des propriétés allélopathiques, c’est-à-dire qu’elle agit sur les autres espèces de plantes environnantes en les empêchant de germer et de croître. Il est aussi déconseillé de s’endormir sous un noyer, car la juglone pourrait entraîner maux de têtes, nausées et vomissements. Au Moyen-âge, le noyer était même associé au diable et aux sorcières.

Pourtant, cet arbre et ses fruits possèdent de nombreux atouts. La noix est particulièrement riche en fibres, en protéines, et en oligoéléments. Elle contient même de la vitamine B et E. Elle favorise le transit intestinal, réduit le stress oxydatif des cellules et la neuro-inflammation, comme quoi sa ressemblance avec le cerveau humain n’est peut-être pas due au hasard. La noix est aussi très calorique (comptez entre 600 et 700 calories les 100 grammes), une bonne chose quand les jours raccourcissent et que notre organisme demande plus d’énergie. L’huile de noix, quant à elle, est très nourrissante et excellente en soin capillaire ou cutané. Elle peut même être utilisée sur les brûlures et les vergetures. Du côté des feuilles de noyer, il est possible d’en faire une décoction qui vous servira d’herbicide et d’insecticide. Vous l’aurez compris, la noix est multi-usage !

Pourtant, les Français n’en sont pas de grands amateurs puisque nous n’en consommons que 500 grammes par an et par personne, soit l’équivalent d’une seule noix par semaine. En conséquence, les deux tiers de la production sont exportés, alors que les autres fruits secs que nous consommons proviennent principalement de l’étranger. 83% des amandes proviennent de Californie, la majorité des noix de cajou proviennent de la Côte d’Ivoire et les noisettes de la Turquie.

Ce que la noix nous montre aussi, c’est que nous produisons des quantités colossales d’un produit que nous ne consommons presque pas. Encore un exemple qui illustre les incohérence d’un monde qui n’est pas organisé pour réussir à baisser les émissions de GFS et de garantir l’autonomie alimentaire des territoires.