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Les agriculteurs diversifient leurs activités et deviennent, eux aussi, producteurs d'énergie grâce à la méthanisation. Le biométhane permet de tourner le dos aux hydrocarbures en produisant de l’énergie locale dans tous les territoires de France.

Dans le cadre du Salon de l’Agriculture, Fanny Agostini souhaite mettre en évidence une énergie souvent décriée, le biométhane.

C’est vrai que les soupçons sont légitimes, comment produire une énergie propre permettant de lutter contre le changement climatique alors que dans le mot méthanisation on entend "méthane" ? Il s’agit d’un gaz à effet de serre, ça semble contradictoire et pourtant… Pour faire de la méthanisation, il faut une matière première disponible en grande partie dans les fermes soit de la biomasse, des végétaux ou des effluents agricoles comme le lisier. On va mettre cette matière dans un digesteur en aérobie c’est à dire dans une grande cuve en situation de privation d’oxygène. Là, des bactéries vont venir digérer la mixture qui va fermenter et chauffer, ce qui fait de l’énergie. Un gaz que l’on appelle le biométhane qui, après filtration, est prêt à être injecté dans le réseau pour chauffer les maisons, faire cuire des côtelettes ou faire avancer nos voitures.

Cela ne rejette pas de gaz à effet de serre ?

Ça n’a pas d’odeur, ça ne relargue pas de méthane dans l’atmosphère et cela permet de tourner le dos aux hydrocarbures en produisant de l’énergie locale dans tous les territoires de France. Cela ne rentre en concurrence avec la production de nourriture. La méthanisation a, là aussi, du bon car la rotation de culture permet de ne pas faire rentrer en concurrence la production alimentaire et celle d’autres végétaux qui seront plantés en alternance et qui vont, en poussant, capter du CO2 et ensuite produire de l’énergie via la méthanisation. C’est bénéfique dans tous les sens !

Cela permet aux agriculteurs de se diversifier et de trouver d’autres sources de rémunération.

Voilà pourquoi l’association des agriculteurs-méthaniseurs de France y trouve son compte avec une nouvelle source de revenus, en valorisant des sous-produits agricoles issus de leur fermes. C’est avantageux pour les agriculteurs qui peuvent devenir producteur d’énergie mais aussi pour nous tous surtout qui pouvons la consommer. Une énergie propre qui coche toutes les cases et qui devrait et doit trouver une place plus importante dans le mix énergétique dans les prochaines années pour décarboner l’économie en exploitant tout le potentiel des ressources que nous trouvons sur place, dans nos territoires, dans nos campagnes et dans nos fermes.